sa grand-mère a été la protagoniste de la grande grève des sardines de Douarnenez

sa grand-mère a été la protagoniste de la grande grève des sardines de Douarnenez
sa grand-mère a été la protagoniste de la grande grève des sardines de Douarnenez

« Ce n’était pas une grand-mère normale. Elle n’était pas gentille mais toujours attentionnée. Son sourire était aussi charmant que ses mains étaient rudes. » Arlette Julien, née en 1952, évoque ainsi Augustine, sa grand-mère paternelle originaire de Douarne, protagoniste de la grande grève de la sardine, débutée en novembre 1924 et qui dura 46 jours.

Un conflit lancé par les femmes, ouvrières des 25 conserveries locales, à un rythme de travail fou, de jour comme de nuit, pour un salaire horaire de 0,80 F. Elles demandent 1 franc de l’heure pour tout le monde, avec une augmentation de 50% après 10 heures. pm. et après la dixième heure de travail continu, ainsi que la reconnaissance du droit syndical.

Après avoir fait fortune pendant la Première Guerre mondiale, les travailleurs se retrouvent confrontés à une mobilisation à grande échelle. « Je ne comprenais pas pourquoi les patrons gagnaient autant d’argent, pourquoi nos conditions de travail étaient si difficiles et nos salaires si bas. C’est Lucie Colliard qui m’a ouvert les yeux. Agostino l’a dit à sa nièce Arlette.

Lucie Collard était une militante pacifiste, féministe et communiste, dont la mission à Douarnenez était d’organiser le mouvement ouvrier. A ses côtés, le futur ministre Charles Tillon, alors membre du Parti communiste et représentant régional de la CGTU.

« Nous avions faim »

Lorsque la grève éclate, Augustine Julien, 38 ans, conserve des sardines au Parmentier. Cette femme d’apparence droite, qui parle français et breton, sera appelée parmi les délégués d’usine pour faire partie du comité de grève constitué le 25 novembre 1924. «Elle n’est restée à l’école que deux jours. C’est mon grand-père qui lui a appris à lire et à écrire avant la Grande Guerre. Elle lui doit tout. »

Depuis qu’elle est adolescente, Arlette Julien parle de la grève à sa grand-mère. « Mais c’est surtout en 1968 qu’on en a beaucoup parlé. « Les événements de 1968 n’ont rien à voir avec la grève de la sardine. Nous avions faim», m’a-t-il dit. » La même année, Arlette découvre le rôle de sa grand-mère en tant que membre du comité de grève. «Il s’occupait de la soupe populaire. Il comptait le nombre d’enfants par famille pour distribuer les allocations de repas. » Et n’hésitez pas à faire vos courses auprès des agriculteurs et commerçants des environs.

Quatre enfants et un petit mari

Excellente connaissance du français…

 
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