Donald Trump est de retour. Le magnat républicain a revendiqué la victoire à l’élection présidentielle américaine ce mercredi. Grand amateur de coups de pub, il a aussi des choses à dire sur les réseaux sociaux.
Aux États-Unis, l’actualité sur Internet ne s’arrête jamais. Les candidats se sont battus pour conquérir les électeurs sur différentes plateformes. Une partie du secteur technologique s’est retrouvée gagnée à la campagne de Donald Trump. Et TikTok, la plateforme vidéo chinoise populaire auprès des jeunes, est menacée d’interdiction. Par le passé, le nouveau président a régulièrement donné son avis.
X, son nouveau meilleur ami
C’est la bromance d’extrême droite aux Etats-Unis : Donald Trump et Elon Musk sont désormais inséparables. « Nous avons une nouvelle star : Elon. C’est un gars incroyable, il a passé deux semaines à faire campagne pour moi à Philadelphie. […] C’est un super génie», a même félicité le nouveau président lors de son premier discours. Le patron de X, qu’il a racheté en 2022 alors que le réseau s’appelait encore Twitter et que la modération existait encore, a multiplié les petites attentions. Il a donné 75 millions de dollars (69 millions d’euros) à la campagne, a promis de l’argent aux Américains qui accepteraient de signer une pétition en faveur du programme de Trump et a autorisé le retour du compte de Donald Trump sur sa plateforme, bien qu’il ait été banni en 2021 après l’assaut. au Capitole.
Y aura-t-il un retour de l’ascenseur ? Elon Musk avait déjà été conseiller spécial de Donald Trump entre 2016 et 2017. Le républicain pourrait encore faire appel à lui, ou du moins soutenir ses nombreuses marques, de Tesla à Space. New York Timesles contrats de la société spatiale d’Elon Musk avec les agences publiques, NASA et Défense en tête, représentent déjà 15 milliards de dollars en dix ans.
TikTok, tu le veux ou pas ?
En juin, Donald Trump publiait ses premières vidéos sur un compte TikTok nouvellement créé. Un revirement pour lui, alors qu’il avait souhaité interdire le réseau social aux Etats-Unis lors de son premier mandat. En avril, son successeur Joe Biden a également promulgué une loi prévoyant l’interdiction de la plateforme si sa société mère, la société chinoise Bytedance, ne vendait pas TikTok à une entreprise non chinoise dans un délai de douze mois.
Les propos de Donald Trump suggèrent une politique plus conciliante et un retour aux menaces d’interdiction. «Quand j’y pense, je suis pour TikTok, parce qu’il faut de la concurrence», s’était alors défendu Donald Trump durant l’été, dans un entretien au média économique américain Bloomberg. “Si vous n’avez pas TikTok, vous avez Facebook et Instagram – et ça, vous savez, c’est Zuckerberg”, a-t-il ajouté, faisant référence à son animosité envers le PDG de Meta.
Facebook, Instagram et Google dans la ligne de mire
“Je pense que Facebook est un ennemi du peuple, comme beaucoup d’autres médias”, a déclaré Donald Trump à la télévision américaine CNBC. Des propos qu’il a répétés sur Truth Social, son propre équivalent sur Twitter. Cette animosité s’explique probablement, au moins en partie, par les restrictions imposées au compte de l’ancien président en 2021, après l’assaut du Capitole, sur Facebook et Instagram, bien qu’elles aient été annulées à plusieurs reprises, entre janvier 2023 et juillet 2024.
Cette fois, c’est Mark Zuckerberg, patron de Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, qui a opéré un revirement. Il a refusé de soutenir aucun des candidats à la présidentielle – comme Jeff Bezos, président d’Amazon. Il a également adressé une lettre au camp républicain, dans laquelle il revient notamment sur « les pressions du gouvernement américain » qu’aurait subies l’entreprise pendant la pandémie de Covid-19 et devant lesquelles il « regrette » d’avoir cédé.
Notre dossier sur l’élection présidentielle américaine
Est-ce que montrer vos identifiants sera suffisant ? JD Vance, colistier de Donald Trump, a laissé entendre que plusieurs Gafam, les grands groupes technologiques américains, pourraient faire l’objet d’une réglementation ou d’un démantèlement, comme l’a rappelé Le Figaro. Google, jugé « trop grand et trop puissant », mais également accusé de censure par le camp républicain, fait également partie des concernés.
Truth, Parler… une galaxie de réseaux de droite
Dernier élément à prendre en compte : l’alt-right, l’extrême droite américaine, dispose elle aussi de ses propres réseaux sociaux depuis le milieu des années 2010 et la première campagne présidentielle de Donald Trump. Après son bannissement de plusieurs plateformes, ce dernier a lancé Truth Social en 2021, un clone de Twitter pour lui et ses partisans. Parler, une autre application, sur le même modèle de microblogging pour conservateurs, existe depuis 2018. Ce mercredi, on célébrait « la résilience et la diligence d’un leader qui n’a jamais abandonné l’Amérique ». Sur l’Internet américain, l’ambiance des quatre prochaines années s’annonce électrique.