Victime présumée de Diddy, elle témoigne

Victime présumée de Diddy, elle témoigne
Victime présumée de Diddy, elle témoigne

Adria English fait partie des victimes présumées de P. Diddy, contre qui elle a porté plainte. Elle raconte pour Paris Match les soirées de débauche organisées par le rappeur accusé de viol, trafic sexuel, association de malfaiteurs et transport de personnes à des fins de prostitution.

« Ce type a détruit ma vie », a-t-elle déclaré. C’est pour obtenir justice après des années de souffrance qu’Adria English a décidé de se battre. Cette ancienne danseuse, autrefois employée par le rappeur pour animer ses soirées, raconte en détail à Paris Match l’horreur qu’elle a vécue. Dans les années 2000, P. Diddy était au sommet, les millions circulaient à flots, sa musique cartonnait, il travaillait avec de nombreuses marques et régnait en maître toute la nuit, de Miami à Saint-Tropez. En 2004, lors de son recrutement, Adria débute sa carrière de danseuse. Née dans une famille défavorisée, elle gagne sa vie en faisant « un petit go-go dancing » dans un club new-yorkais.

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Diddy lui suggère alors de voir plus grand et l’engage pour l’une de ses célèbres nuits blanches dans les Hamptons. Lorsqu’elle arrive sur place, un uniforme sexy lui est présenté. « Mon rôle était de mettre l’ambiance en dansant parmi les invités. Ce soir-là, il y avait beaucoup de monde : la créatrice Donna Karan, la chanteuse Mariah Carey. Certains invités, comme les Osbourne ou Diana Ross, sont venus avec leurs enfants. Des invités parfois très jeunes, transportés trop tôt dans le monde de la luxure, de la dépravation et de la drogue. Adria se souvient d’une table « entièrement remplie de marijuana, d’ecstasy, de cocaïne rose… » La danseuse garde aussi une image en tête : « Dans les Hamptons, il y avait une jeune fille allongée sur une table avec des fruits sur le corps. Je me souviens que Diddy m’a demandé d’en attraper un, posé sur son mamelon, avec ma bouche. J’ai appris plus tard que la petite fille n’avait pas 15 ans. »

Mais ce ne sont encore que des « soirées officielles ». L’objectif, dit-elle, était de convaincre les clients de rester le plus longtemps possible. « Les invités ont dû se déchaîner. J’ai dû faire des tours de danse sur les genoux des messieurs pour les échauffer. Son but, je l’ai compris plus tard, était d’inciter les invités à rester plus longtemps chez Diddy. Car une fois la première partie de soirée terminée, une fois la majorité des stars parties, commença ce que la justice américaine a qualifié de « freak offs », des soirées de débauche totale où de nombreuses personnes, femmes, hommes, mineurs auraient été maltraitées. sexuellement et filmé.

Un nouvel uniforme…

Lorsque le complice présumé de P. Diddy propose à Adria un nouveau contrat, cette fois pour une soirée à Miami, un uniforme noir lui est remis. Il est de couleur noire, « le code réservé aux filles qui dormaient, pour que les invités initiés puissent nous identifier. Nous avions aussi des bouteilles spéciales, elles contenaient probablement de la drogue car nous nous sommes transformés en zombies.

C’est dans cette maison de la côte est des États-Unis qu’Adria aurait été maltraitée pour la première fois par un homme fabriquant des bijoux pour des stars du rap. Alors qu’elle tente d’échapper à ce monde malsain, la danseuse ne peut rien contre Diddy : « Tu sais, tu pourrais disparaître et ton copain ne saura jamais ce qui t’est arrivé… », lui aurait-il dit. Piégée, la jeune femme perd pied. S’adressant à Match, elle se souvient avoir un jour “j’ai repris conscience au milieu d’une ‘backroom’* sans souvenir d’y être entrée, au milieu d’un acte sexuel avec trois hommes : Diddy, son garde du corps et un acteur très célèbre.

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Le discours et la plainte d’Adria n’ont visiblement pas plu à P. Diddy. Cette dernière, incarcérée à Brooklyn accusée de viol, trafic sexuel, association de malfaiteurs et transport de personnes à des fins de prostitution, l’aurait menacée. « Depuis que j’ai porté plainte, j’ai reçu des menaces de mort, j’ai dû me réfugier chez des amis. Diddy a des liens avec des gangs, j’ai peur pour ma vie”, déplore-t-elle. « Même si je suis en difficulté financière, je ne vais pas me taire. J’ai résisté à ses menaces, je résisterai à ses dollars », admet-elle cependant. P. Diddy sera jugé en mai 2025. Le rappeur nie toutes les allégations.

*Les maisons de Diddy disposent toutes de « backrooms », dans lesquelles les invités initiés se précipitent pour vivre des orgies inimaginables…

Découvrez l’intégralité de notre enquête sur P. Diddy dans Paris Match cette semaine.

 
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