Derrière la porte | Le septuagénaire qui privilégiait le plaisir de ses partenaires

Derrière la porte | Le septuagénaire qui privilégiait le plaisir de ses partenaires
Derrière la porte | Le septuagénaire qui privilégiait le plaisir de ses partenaires

La presse vous propose chaque semaine un témoignage qui vise à illustrer ce qui se passe réellement derrière la porte de la chambre, dans l’intimité, loin, très loin des statistiques et des normes. Aujourd’hui : Pierre*, 75 ans


Publié à 2h03

Mis à jour à 13h00

Pierre* a grandi dans une famille de filles. Il a aussi rapidement appris à respecter les femmes. Il en a même fait un mode de vie. Jusqu’au coucher.

La philosophie de ce septuagénaire à la retraite : que sa compagne s’amuse. « Avant tout » et d’abord. Comprenez : devant lui, en plus de ça.

Pourquoi nous raconte-t-il tout cela ? L’homme nous a d’ailleurs écrit plus tôt cet automne, en réaction au témoignage d’une certaine Aline*, une femme de son âge, qui vivait sa jeunesse retardée.

Souvenez-vous d’Aline, qui disait avoir 25 ans dans sa tête.

Lire le témoignage d’Aline

Sa particularité ? Malgré ses mœurs plus ou moins lâches, elle n’avait jamais eu d’orgasme de sa vie. Pierre, 75 ans, rencontré récemment dans un restaurant en bordure de route, n’en revenait pas : « Je trouve que c’est dommage pour elle ! » Mais il n’est pas surpris.

Les femmes me l’ont dit : la plupart du temps, une relation sexuelle, c’est bang-bang-poof ! Mais pour moi, ce n’est pas ça ! Je ne veux pas vivre ma vie comme ça !

Pierre*, 75 ans

De son côté, Pierre a toujours eu un immense respect pour les femmes en général, et pour celles qui ont partagé sa vie (et il y en a eu plusieurs) en particulier. Pour cause : il a grandi avec des filles, et a passé une bonne partie de sa vie dans un monde très féminin.

“J’ai grandi avec mes sœurs, nous étions toutes dans la même pièce […]c’étaient mes amis, mes confidents. […] Et tout ça vient de mes sœurs, en gros : la première chose que j’ai comprise, c’est le respect », commence-t-il.

Il a rencontré sa femme, la mère de ses enfants, au début de la vingtaine, et se souvient encore d’une prise de conscience transformatrice, à exactement 27 ans. Pourquoi là ? Il ne sait pas exactement. «Je sais juste que jusqu’à mes 27 ans, je pensais que le plaisir d’une femme se limitait au moment où j’éjaculais. Et puis j’ai fait un décalage à ce moment-là : ce que je me permets, elle doit se le permettre aussi”, décide-t-il à ce moment précis.

Il faut se replacer dans son contexte. C’était dans les années 1970, il avait déjà rejeté la religion et était lui aussi plongé dans un climat de libération.

« Je me suis fixé cet objectif : quand on fait l’amour, il faut qu’elle ait un orgasme avant toute chose. […] Mais c’est un défi pour un homme, aucune femme n’est pareille ! […] Et pour qu’une femme connaisse l’orgasme, poursuit-il, il faut qu’elle soit respectée, écoutée et écoutée. »

A noter que cet objectif qui ne lâchera pas sa vie dépasse largement les barrières du lit. «C’est une philosophie!» il confirme. Et ça change tout ! Complètement ! » En gros : « Vous ne cherchez pas le contrôle, mais l’harmonie, le consensus ! » Par exemple, avant de partir en vacances, « vous lui demandez ce qu’elle aimerait faire ! » », illustre-t-il.

C’est une façon de regarder les femmes !

Pierre*, 75 ans

Pour revenir à l’intimité, « cela se fait au rythme qui plaît à la dame, par exemple si elle a ses règles, qu’elle a mal au ventre, ou si les enfants lui ont pris tout son temps, et que la dame est fatiguée, il faut posez-vous la question : est-ce que cela vous dit quelque chose ? »

Et sinon, « pas de discussion ! » »

Mais si c’est oui, « peut-être qu’on en profitera », poursuit notre homme. Peut-être que nous irons au cinéma, dînerons aux chandelles, créerons une ambiance, enverrons les enfants chez le voisin. Cela change toute votre vie ! »

Nous supposons qu’il ne fait probablement pas toute cette cérémonie à chaque fois. « Petites vitesses, il y aura pareil. Autant que vous le souhaitez. » Mais peut-être pas tant que ça non plus. Parce que Pierre a toujours privilégié la qualité à la quantité, et ça aussi c’est une question de philosophie.

Ce mariage a duré 30 ans, après quoi notre homme s’est remarié deux fois plutôt qu’une. Son deuxième mariage fut bref, mais sexuellement toujours très satisfaisant. «Le sexe avec toi est merveilleux», paraphrase-t-il en rapportant ses propos. Son troisième mariage dura environ dix ans. “Et encore une fois, elle a toujours été sexuellement satisfaite, si je me fie à ce qu’elle a dit.” J’ai toujours pris soin d’elle, pour qu’elle ait son orgasme, toujours devant moi à chaque fois, et au moins une fois. J’ai même réussi à la faire arriver à cinq ! »

Il faut dire qu’au fil du temps, il a développé des « astuces » pour contrôler l’intensité, pour elle comme pour lui. « On a appris à jouer, c’est finalement un jeu d’amour ! », illustre notre éternel romantique.

Et puis, pour toutes sortes de raisons sans rapport avec leur sexualité, Pierre s’est retrouvé « agent libre », vers la soixantaine. « J’ai rencontré d’autres femmes, mais une relation sexuelle n’est pas ce que je veux. Je ne veux pas de quantité, je veux de la qualité. Mais cela prend plus de temps, affirme-t-il. Alors s’il faut plus de randonnées en forêt, ou plus de dîners au restaurant, ça ne me dérange pas ! »

Forcément, ça marche pour lui, car à 70 ans, et depuis cinq ans, Pierre se retrouve de nouveau en couple. Et puis? Il n’a rien perdu de sa philosophie. « Mais à nos âges, c’est autre chose », sourit-il avec philosophie. Comme tout homme, j’ai des problèmes de prostate, on n’a plus l’énergie de la vingtaine. C’est fini, le « stop, j’en peux plus ». Maintenant c’est : je donne ce que je peux ! dit-il en riant. Mais le plaisir est toujours là. Et je lui donne des orgasmes à volonté. » Comment osons-nous ? « On prend le temps de s’embrasser, de se caresser, je prends le temps de m’assurer que Madame a le goût. Et qu’elle prenne le temps de s’amuser”, ajoute-t-il en nous racontant ses “jeux” coquins préférés.

Et c’est là la clé, conclut-il : « prendre le temps, c’est gagnant ! » »

* Prénoms fictifs, pour protéger leur anonymat

 
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