Si « la vie est mortelle », se réunir pour en parler est indispensable

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Par

Muriel Fiez

Publié le

14 octobre 2024 à 6h26

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Avec le deuxième café mortel, l’équipe Pass’temps nous invite à en parler, mais pas que.

Les cloches de l’église Saint Gilles sonnent le glas ce mardi 8 octobre au matin. Qui est mort ? A quel âge ? Qui sera concerné par cette disparition ? Qui pleurera ce mort et pour combien de temps ? Alors qu’une brèche se forme dans le ciel nuageux, l’âme de ce mort en profite-t-elle pour se glisser dans le ciel et briller comme une étoile éternelle ?

La mort est un faux pas, une chute. La mort est une maladie. La mort est un accident. La mort, c’est la fin d’une vie : « J’avais vraiment très peur d’être confrontée à la mort pour la première fois », raconte Leùiné Olivier-Jegat, le directeur du Pass’temps. Oui, parce que la mort fait peur. C’est l’inconnu. C’est obscur. Comme les temps de fête, quand novembre arrive, s’installe la saison sombre. Celle qui fait peur à tout le monde. C’est pourquoi, cette idée venue de Suisse où le sujet de la mort est plus « dépoussiéré » des tabous, des connotations religieuses, des pesanteurs administratives, des lois qui nous enferment dans un système économique bien standardisé, est proposée au public : un café mortel. , un spectacle témoignage, une exposition, des ateliers créatifs, un film et diverses collaborations positives autour d’un sujet aussi sensible.

Parler de la mort pour surmonter ses chagrins

Le café fatal proposé mardi 15 octobre à partir de 19 heures au Pass’temps permettra : « Que chacun s’exprime dans son rapport à la mort. La conférencière, Noémie Robert, est célébrante de funérailles civiles et conteuse. Engagée dans un mouvement funéraire alternatif, elle questionne la place de la mort dans l’espace public, et elle le fait avec bienveillance. Car là où nos cimetières sont fermés pour éviter que nos morts, sans doute, viennent nous déranger… dans d’autres sociétés, les lieux sont ouverts, on y vient pique-niquer, jouer, on y vient prier autrement, plus librement. « Noémie va apporter des réponses, comment préparer la mort ? comment le comprendre ? », car pour chacun, affronter l’échéance peut être vécu plus ou moins tragiquement. «Cette année, nous avons voulu faire connaître le sujet des dates anniversaires de décès, c’est lié à la semaine de Samhain», poursuit Leùiné.

Un processus semblable à celui d’un enterrement

« On a dit oui » sera un autre moment fort des animations proposées par Le Pass’temps. Ce témoignage parlé, chanté et dansé par Delphine Sappiez et Matthieu Gourdon ne laissera personne indifférent mardi 29 octobre à 20h30 « C’est l’histoire du deuil périnatal, une histoire de rencontres avec les soignants, le rapport entre la médecine et la mort et le choix. . C’est beau, dit Leùiné, ce que ces deux artistes ont tiré de leur histoire personnelle, du regard des autres, de langages différents.

Le temps des préparatifs

Comme au temps du deuil, il y aura aussi le temps des préparatifs, où l’on veut mettre en valeur les morts, valoriser leur dernière demeure. Avec des « ateliers fleurs en papier tout au long du mois, les participants parleront ou non de la mort », de leurs morts, de leurs douleurs, de leurs joies ainsi que des souvenirs vivants, joyeux et festifs passés auprès de nos chers disparus. Ce mercredi 9 octobre de 15h à 17h, vendredi 18 octobre de 17h à 18h30, jeudi 24 octobre de 10h30 à 12h et mercredi 30 octobre de 15h à 17h, des fleurs seront confectionnées par les participants ? C’est au Pas’temps et gratuit. Puis le mercredi 30 octobre pour les enfants à partir de 7 ans « le plasticien Mistinguett animera l’atelier Paper Toy « El dia de los muertos », des personnages en carton seront réalisés sur le thème des journées des morts mexicaines ».

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le jour des morts

C’est en partenariat avec le centre de l’imaginaire arthurien, la société de gréement et la péniche Verwisseling que “samedi 2 novembre nous célébrerons ensemble la Journée de la Toussaint”, prévient Leùiné “la péniche sera décorée de toutes les fleurs en papier réalisées, nous débutera à 10h30 par une conférence-performance sur les rites du festival au Mexique. L’artiste Alice des Ateliers Boa créera le maquillage de La Catrina, personnage emblématique. Puis lectures et ateliers maquillage de 14h à 17h, puis atelier création de masques à 15h avec une participation de 10€ pour être prêt pour le grand départ. “A 17 heures ce 2 novembre, nous partirons en cortège coloré, en musique vers l’écluse”, tenant l’urne contenant “les messages écrits ou dessinés destinés aux morts”, une animation suivra sur le quai et la péniche suivra partez sur les eaux pour délivrer des petits mots à ceux qui sont déjà « partis » et qui ne seront pas oubliés.

Useful: the complete program: https://www.malestroit.bzh/post/ev %C3%A9nement-out-le-mois-d-entreprises-la-vie-c-est-mortel.

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