Le luthier lyonnais David Léonard Wiedmer évolue depuis plusieurs années dans le monde des super solistes internationaux. En 2019, il a même reçu une médaille d’or aux États-Unis reconnaissant son travail. Récemment, il a fabriqué un violon pour une sommité musicale, Janine Jansen.
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Dans ses locaux, il part du bois brut pour livrer ses instruments haut de gamme. Son carnet de commandes est bien rempli jusqu’en 2029.
Avec Léa Trombert, également luthière, ils se consacrent à leurs passions : les violons.
A partir de planches de bois, David façonne de superbes instruments, qui seront vieillis et vernis. Ces véritables joyaux sont des pièces qui seront vendues aux solistes et ensembles philharmoniques.
A sa table David Léonard Wiedmer, affine une tête de manche à partir d’un moulage. “Pouvoir reproduire le modèle de la Renaissance à partir d’un plâtreil a dit, nous permet d’être assez précis dans les proportions et l’esthétique de ces têtes.
L’esthétique est aussi importante que la musicalité de l’instrument. Léa puise son inspiration dans les modèles Stradivarius pour ses clients. Des centaines de planches comprenant des photos de détails à l’échelle.
“Il y a des gens qui nous donnent carte blanche donc nous avons aussi ce choix de laisser parler nos propres goûts et nos propres inspirations. Chacun a son rapport à son instrument,» explique le luthier.
Les deux luthiers se soutiennent, notamment lorsqu’il s’agit de trouver la pièce d’épicéa idéale pour une future table de violon. Perché dans l’atelier sur une échelle, David récupère une planche de bois du stockage : «c’est plus altodit-il. Laissez-moi voir, demande Léa en lui tendant le bras, “il n’y en a pas de plus ouvert, de plus beau ?” demande Léa.
Le son dépend de l’épaisseur et de la densité du bois. A la scie à ruban, David fait défiler les contours de l’instrument, le violon prend forme.
“Êtreexplique David, C’est la table d’harmonie donc elle est en épicéa et le reste de l’instrument, c’est-à-dire la structure rigide, est en érable ondé.
Parfois, d’anciens clients reviennent à l’atelier avec des instruments qui y ont été créés. Les cordes sont un peu hautes pour le client qui a acheté l’instrument chez un autre violoniste. David suggère de rembobiner la clé.
“C’est un client qui m’a acheté un instrument en 2019, se souvient de David. Nous en faisons beaucoup et chaque fois que nous les récupérons, nous nous souvenons exactement de qui il est, dit-il comme s’il s’agissait d’une personne. Nous connaissons tous les violons, nous les avons tous en tête. Parfois, on les oublie mais quand ils arrivent à l’atelier on se souvient du moment où on les a créés.
Depuis qu’il a reçu une médaille d’or aux États-Unis il y a 6 ans, la réputation de David s’est élevée au niveau international. Il a dans son carnet de commandes les noms de solistes et super solistes prestigieux, comme l’Albanais Tedi Papavrami. ou la Néerlandaise Janine Jansen. Il admet volontiers qu’il n’aurait jamais imaginé fabriquer des instruments pour de tels musiciens.
La réalité a dépassé ses rêves. David et Léa produisent chacun une dizaine d’instruments par an, une œuvre d’art, pour le plaisir des mélomanes et des archers.