Hervé pour un live « à l’ancienne » à Troyes

Hervé pour un live « à l’ancienne » à Troyes
Hervé pour un live « à l’ancienne » à Troyes

Alain Souchon, Bernard Lavilliers, Raphaël… Plusieurs figures de la chanson française illumineront les Nuits de Champagne du 20 au 26 octobre, à Troyes. Orfèvre du son, orfèvre des mots, autodidacte, bercé de chansons à textes et de musiques électroniques, marqué, outre-Manche, par la découverte du punk, de la jungle ou de la drum and bass, Hervé sera là, le 23 octobre, à 20 heures. 30, au Théâtre de Champagne. Une figure singulière de la jeune génération. Pour vivre. « À l’ancienne ! » »

Daily Jhm : Quel était votre rapport à la musique lorsque vous étiez enfant ?

Hervé : J’ai toujours adoré ça, j’ai toujours eu une très forte sensibilité à la musique. Elle a toujours été avec moi. Enfant, la musique me procurait déjà beaucoup d’émotions, j’ai commencé à m’intéresser au son vers 15 ou 16 ans, j’ai commencé à composer, dans ma chambre, avec des logiciels, avec des claviers, puis, je me suis mis à écrire et à chanter. Un peu plus de quinze ans plus tard, je travaille toujours dans ma chambre et présente mon troisième album.

Daily Jhm : Enfant et adolescent, vous découvrez Jacques Higelin, Alain Bashung, Daft Punk, vous développez un rapport particulier à la musique mais vous ne suivez aucune éducation musicale, vous n’intégrez pas de groupe, vous jouez au football, vous apprenez la musique. seul…

Hervé : Justement, je suis autodidacte, accords, clavier, composition, réalisation, montage, j’ai tout appris seul, dans ma chambre, à l’aide de tutos sur YouTube notamment. Ensuite, j’ai vraiment appris le métier en Angleterre, avec Dennis Brown. J’ai créé le groupe Postaal. J’ai développé mon label en Angleterre, j’ai beaucoup appris, j’ai particulièrement découvert la scène.

Daily Jhm : Comment avez-vous décidé de franchir le pas et de faire de la musique votre vie ?

Hervé : Quand j’ai commencé à composer et à produire, j’ai tout de suite trouvé ça génial, je me suis tout de suite dit que j’adorerais faire ça toute ma vie. Quand je travaille, je perds complètement la notion du temps. J’ai quitté le lycée, j’ai passé mon bac en candidat libre, je l’ai effectivement eu, j’ai travaillé pendant cette période, mon temps libre était consacré au son. Faisant de la musique et travaillant en parallèle, j’ai passé pas mal d’années ainsi, en France et en Angleterre. Même si la musique occupe une place importante dans ma vie, je n’ai jamais rêvé d’être chanteuse, je ne me suis pas affichée, je n’ai pas voulu être sous le feu des projecteurs. J’ai été encouragé, on m’a dit que ce que je faisais était intéressant. J’ai découvert la scène avec Postaal en Angleterre avant de me lancer à mon compte.

Daily Jhm : Seul, comme dans ta chambre…

Hervé : J’ai beaucoup écrit mais il ne m’était pas possible de chanter en français en Angleterre, j’ai donc développé un projet parallèle tout en vivant mon aventure avec Postaal. En fait, je ne l’ai pas bien fait, j’ai présenté mes modèles, ils ont un peu voyagé autour de moi, des amis les ont présentés à d’autres amis et c’est parti, l’album Postaal sort en 2018, je me suis retrouvé en première partie, je a sorti mon premier EP en 2019, mon premier album en 2020, j’ai enchaîné avec le deuxième et le troisième.

Daily Jhm : Vous vouliez vous exprimer en français…

Hervé : J’en avais besoin ! J’avais besoin d’écrire, de m’exprimer, de raconter mes histoires, en français, ma langue maternelle. Mon goût pour l’écriture, pour les mots, pour les jeux de mots, pour les pitreries, c’est ce que je préfère même si je prends aussi beaucoup de plaisir à être derrière mes machines.

Daily Jhm : Cette dualité fait référence à vos premières émotions musicales, la chanson lyrique avec Alain Bashung et Jacques Higelin et la musique électronique avec Daft Punk…

Hervé : En effet, j’ai aussi découvert d’autres choses plus tard, en Angleterre. Là, j’ai vraiment découvert le punk, la jungle, la drum and bass, des styles musicaux propres à l’Angleterre qu’on n’entendait pas en France. Je compose et je produis, le son est important, les mots aussi, j’exploite mon chemin, sans calcul.

Daily Jhm : Sans calcul, votre parcours a néanmoins été fulgurant, votre premier album, « Hyper », est sorti en juin 2020, vous avez remporté la Victoire de la révélation masculine de l’année huit mois plus tard, vous multipliez les concerts, vous sortez un deuxième album, « Interior Vie », en 2023, puis un troisième, « Adrénaline », en 2024…

Hervé : Oui, ça a été rapide mais mon projet a été bien pensé, j’ai commencé à travailler dessus en 2015, j’ai sorti les premiers titres en 2019, j’écris des chansons depuis presque dix ans. Avec les réseaux, on peut vite se retrouver sous le feu des projecteurs. J’avais 29 ans quand j’ai sorti mon premier album, je n’en avais pas 20, j’avais déjà un peu fait le tour.

Daily Jhm : Vous travaillez seul, dans votre salle et vous vous retrouvez devant des milliers de spectateurs. Compte tenu de votre caractère et de votre sensibilité, comment avez-vous vécu cette transition ?

Hervé : Tout s’est fait assez naturellement, la scène, je l’ai adorée dès le début ! Il se passe sur scène quelque chose de magique, quelque chose d’assez indescriptible, qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Être sur scène, ressentir ce plaisir, c’est ma réalité, mon plaisir. C’est une belle aventure, j’aime tout donner, m’amuser, m’amuser le plus possible, donner le plus possible. C’est une forme de défi, c’est aussi un besoin, dès que je sors du studio, j’ai hâte de monter sur scène.

Daily Jhm : Pour les personnes qui vous connaissent peu ou pas, comment définiriez-vous ce que vous présentez, ce que vous aimez partager avec le public ?

Hervé : C’est compliqué… J’ai toujours envie de me donner à fond sur scène, c’est sûr, pour le reste… Disons que je fais de la chanson française, de la chanson électronique, mon dernier album est très rock… Sinon, nous sommes quatre sur scène, c’est du live, à l’ancienne ! Ce que je fais est finalement assez difficile à décrire, ce que font beaucoup d’artistes est difficile à décrire, il me serait difficile de décrire le style de Bashung ou de Higelin. Comme beaucoup, j’essaie de me renouveler à chaque album, ça rend la description encore un peu plus difficile !

Propos recueillis par Thomas Bougueliane

Le programme des Nuits du Champagne

• Lundi 21 octobre

Bonbon Vodou (6:30 p.m., La Chapelle Argence). Ibrahim Maalouf (8:3 p.m., Espace Argence). Raphaël (8:30 p.m., Théâtre de Champagne).

• Mardi 22 octobre

Barrut (6:30 p.m., La Chapelle Argence). Angélique Kidjo (8:30 p.m., Espace Argence). Barbara dit (8:30 p.m., Théâtre de Champagne).

• Mercredi 23 octobre

Mc Solaar (8:30 p.m., Espace Argence). Hervé (8:30 p.m., Théâtre de Champagne). Bernard Lavilliers accompagné par l’Orchestre Symphonique de l’Aube (20h30, Le Cube).

• Jeudi 24 octobre

Alain Souchon accompanied by Ours and Pierre Souchon (8:30 p.m., Le Cube). Montrer Jah Fakoly (8:30 p.m., Théâtre de Champagne).

• Vendredi 25 octobre

Dionysos (8:30 p.m., Théâtre de Champagne)

• Samedi 26 octobre

Clara Yse et Justin XIII (8 p.m., Théâtre de Champagne)

Programmation complète et billetterie sur nuitsdechampagne.com.

 
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