Thriller captivant, « 18 Barnfield Hill » de Robert Goddard vous fera voyager à travers trois continents et dans le temps.
La discrétion est un atout essentiel lorsqu’on prétend être détective privé. Umiko Wada, un peu plus de 50 ans, veuve, n’est que la secrétaire de cette petite agence basée à Tokyo, mais lorsque son patron Kodaka l’envoie sur le terrain, il souligne que « elle avait de bonnes chances d’éviter d’être détectée. Elle y était plutôt douée. Sans vouloir l’offenser, Kodaka lui dit qu’elle avait le don d’être invisible. Elle était anonyme et personne ne l’a remarquée ni lui a prêté attention. »
Une héroïne particulièrement discrète, mais déterminée. Tous ceux qui voudront l’éliminer (et ils sont très nombreux) au cours du roman l’apprendront à leurs dépens. Dans le cadre d’une enquête visant à retrouver les assassins présumés d’un homme d’affaires japonais à Londres en 1977, Wada se rend à Londres pour rencontrer un témoin de l’époque. Il faisait partie d’un groupe de jeunes militants, révolutionnaires, convaincus qu’ils pouvaient changer le monde.
40 ans plus tard, ils sont vieux et bien rangés. Mais le mystère demeure. Et rapidement Wada se lance dans une seconde enquête, la mort, en cet été 1977, sur une plage de Cornouailles, de deux des étudiants du gang. Pourtant, l’un d’eux, Peter Ellery, fut aperçu quelques mois plus tard en compagnie des Japonais assassinés peu après.
L’histoire, menée de main de maître par Robert Goddard, romancier qui maîtrise à merveille les rebondissements, alterne entre le point de vue de Wada qui va de Tokyo à Londres en passant par la campagne islandaise et se termine en Cornouailles et celui de Nick, professeur de dessin à Londres, fils de Caro, une des militantes de l’été 1977.
Qui est le père de Nick ? Quelles mafias internationales opèrent en coulisses pour des sommes inimaginables ? Que s’est-il passé sur la plage ? Le gaz sarin est-il le point commun de cette affaire ?
Ce thriller vous saisit littéralement. Vous tremblerez avec Wada et vous poserez de nombreuses questions avec Nick.
« 18 Barnfield Hill » de Robert Goddard, Sonatine, 408 pages, 23 €
