Entretien
Florian Baron, du groupe Sangam
Comment en es-tu venue à jouer du oud ?
J’ai commencé à jouer de la guitare à 6 ans. Mon père Jean Baron est sonneur de cloches et joueur de biniou. J’ai été baigné dans la musique dès mon plus jeune âge. J’ai découvert le oud à l’adolescence, un moment de confusion sur un instrument que je ne connaissais pas avec un père. Il a eu du flair pour m’encourager dans cette direction. J’ai découvert toute la tendance musicale qui accompagne le oud à la Kreiz breizh akademi, avec deux intervenants très différents, un joueur à la pratique mystique et méditative et un autre joueur devenu ami, qui jouait un oud plus électrique plus proche du rock’n ‘ rouler. J’ai été renforcé dans cette pratique, que j’ai enrichie lors de voyages en Turquie et en Syrie.
Lire aussi : Au festival Grand Soufflet en Ille-et-Vilaine, les musiques d’ici et d’ailleurs
Comment est né Sangam ?
Sangam est né d’une rencontre lors du festival Arvor à Vannes, qui m’a donné carte blanche. Je prenais des cours avec la chanteuse Parveen Khan, qui revenait d’Inde où elle avait passé le confinement. Nous avons commencé en duo, puis nous avons été rejoints par des personnes que j’apprécie sur le plan musical et humain : Timothée Le Net, accordéoniste, Pierre Droual au violon, et Hugo Pottin batteur de jazz, intéressé par la musique indienne.
Comment présenter Sangam ?
On pense à la musique spirituelle, mais c’est aussi à la musique populaire, qui renvoie à une forme de calme et de profondeur intérieure. C’est ce qui me touche dans la musique indienne. Je n’oublie pas que c’est en écoutant un grand flûtiste indien que j’ai guéri mon insomnie. Dans notre set, nous n’avons pas obéi à la dictature du festif, même si nous avons aussi fait bouger le public. Ce n’est ni lyrique ni romantique, plutôt apaisant. Sangam était destiné à rester éphémère. Nous avons fait peu de dates, ce qui nous a permis de garder de la fraîcheur et une marge d’improvisation.
Mercredi 2 octobre 2024, à 20h30 au Thabor, vendredi 4 octobre à 20h, à Pipriac, et samedi 5 octobre, à 20h30, à Montfort-sur-Meu, www.legrandsoufflet.fr