Son nom est ironique mais, au-delà d’un certain second degré, il est aussi le reflet d’une partie de la société incontournable. Focus sur une marque à l’esprit nihiliste et destroy pimpé d’une touche aristo.
On imagine la cible de Depressed Rich Kids en vacances au Ritz-Carlton de Porto Rico, transformant un coucher de soleil en une scène sombre et dramatique. Cette dualité fait partie intégrante de l’identité de la marque : des pièces d’un certain prix, conçues par une jeune élite pour les jeunes élites, empreintes d’un style punk underground digne des rockers torturés des années 90.
La mode nihiliste et élitiste des Enfants Riches Déprimés
En 2012, cette nouvelle griffe fait une entrée remarquée sur le marché de la mode. On le doit à Henry Levy, un jeune homme de 24 ans issu d’une riche famille de Los Angeles. Naissance de Enfants Riches Déprimés, un nom lié à la vie du créateur, qui a passé autant de temps à l’Université de Californie à Los Angeles, UCLA, en section art qu’en cure de désintox.
Tout l’ADN de la marque réside dans cette ambivalence qui n’a pas manqué de provoquer une réaction du public. Scandaleux pour les uns, miroir d’un certain mal qui inonde la société pour d’autres : quelles que soient les critiques, Enfants Riches Déprimés a su construire une communauté de célébrités, comme Justin Bieber et Ye, et de jeunes élites qui se sont reconnues dans ce discours. Sans oublier ses muses, notamment la très contestée Marilyn Manson.
Les collections de la marque arborent un style très nineties qu’auraient pu adopter Courtney Love et Kurt Cobain. Une mode punk rock composée de vestes en cuir, de pulls à l’effigie de stars de la scène underground comme Lou Reed, de cuissardes et de t-shirts aux messages provocateurs. Le tout twisté de touches aristocratiques et preppy comme des chemises à col lavallière, des cravates, des chaussettes montantes et des blazers.
Un côté détruit, accompagné d’une tarification conséquente, qui pourrait refléter les soirées branchées du Une fille bavarde où les excès de drogue et d’alcool et les attitudes blasées de la jeunesse aisée ne sont pas postés sur Instagram.
Et les Rich Kids et autres fans de cet esprit controversé ont pu apprécier la dernière ligne printemps-été 2025 de la marque, présentée ce dimanche 29 septembre lors de la Fashion Week de Paris.
