“ça va être fou”

“ça va être fou”
“ça va être fou”

Leur histoire ressemble à un conte de fée. En 2019, Nicolas et Katell, les parents de Nora et Isaac, publiaient une courte vidéo sur Facebook où l’on voit leur fils jouer de la trompette et leur fille chanter. « Vingt ans »une chanson cubaine qui date de 1935, alors qu’elle n’avait que neuf ans et ne parlait pas espagnol. Dans quelques semaines, la vidéo devient virale en Amérique latine et cumule huit millions de vues. Quatre ans plus tard, on les retrouve chez eux, dans leur maison du quartier Quimper de Kerfeunten, entre deux répétitions et devoirs. Sur les étagères du chaleureux salon, se trouvent des statuettes, une paire de maracas en bois, un panneau de signalisation « la calle de Manuela malañaña »… autant de souvenirs de leur tournée 2023. Pendant plus de trois mois, ils ont joué dans 9 pays d’Amérique du Sud. Et au printemps dernier, ils se sont produits cette fois aux États-Unis et en Australie. Pour autant, Nora, désormais en 4e à Quimper, garde les pieds sur terre : «J’aime aller à mon université, voir mes amis, profiter de l’ambiance. Et j’aime aussi, pendant les vacances par exemple, aller dans un endroit où on n’est jamais allé ou retourner en Amérique Latine et voir des ambiances différentes. J’aime les deux et je vis ma meilleure vie ! »

Acclamés comme des stars de Buenos Aires à Santiago du Chili, Nora et Isaac redeviennent de « simples » collégiens et lycéens à leur retour à Quimper. Pendant deux ans, ils ont suivi des cours à distance pouvoir faire une tournée en Amérique Latine. Leur père, qui les accompagne à la guitare sur scène, a quitté son métier de facteur. Et leur mère a pris un congé sabbatique pour accompagner ses enfants lors de leurs concerts outre-Atlantique. A aucun moment le couple n’a pensé en termes de « projet de carrière », de « réussite ». Le succès de cette vidéo, initialement destinée à la famille et aux amis, les a laissés sans voix. Aujourd’hui, Katell, comme le reste de la famille, considère ce succès comme une aventure familiale inoubliable, qui durera aussi longtemps qu’elle durera. Et surtout elle est très heureuse que ce soit loin, explique-t-elle en souriant : «ça veut dire qu’on peut avoir un peu une double vie ! Nous pouvons tous les deux vivre ce succès, rentrer chez nous et vivre une vie normale. Nous sommes des gens normaux.

Nora et Isaac rêvent tous deux de continuer à chanter et à jouer de la musique, leurs passions. Le jeune homme, en CP, a décidé de reprendre les cours à distance, pour avoir plus de temps à consacrer à la musique. Plus réservé que sa petite sœur, il confie que L’ouverture de Manu Chao est “complètement folle”. Avec son père Nicolas à la guitare et Nora au chant, ils vivront un rêve de plus en se produisant ce samedi 28 septembre à Penmarc’h dans le Finistère sud devant cet artiste qu’ils adorent tous les trois. “Un artiste qui, malgré le succès, est resté libre, notes Nicolas, très généreux sur scène et qui choisit des petites salles alors qu’il pourrait remplir de grandes salles. Comme disent les jeunes, résume le père*, c’est fou. Ça va être fou”,* conclut Nora, avant d’aller répéter en famille “Clandestin», un des tubes de Manu Chao, qu’elle espère peut-être interpréter avec le chanteur sur la scène de Cap Caval.

Isaac répète avant le concert en première partie de Manu Chao © Radio-
Delphine Gotchaux
 
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