Les libéraux de Justin Trudeau défendent la nomination de la gouverneure générale Mary Simon, qui ne parle toujours pas français après trois ans dans ce rôle cérémoniel et de longues heures de cours.
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Le Journal de Québec a constaté l’état de son français lors de sa visite dans une banque alimentaire de Lévis, lundi. Les employés rencontrés sur place ont constaté une visite qui s’est déroulée « à 95 % » en anglais. Le français utilisé par Mmoi Simon se résumait en quelques phrases polies.
À Ottawa, le ministre fédéral des Langues officielles, Randy Boissonnault, estime que « cela aurait été pire si elle ne s’était pas présentée au Québec ».
« Quand elle était jeune, à cause des lois discriminatoires, elle n’a pas pu apprendre le français parce qu’elle était une fille autochtone. C’est une forme de haine envers nous en tant que pays. Je pense qu’il est très important que nous ayons la première femme autochtone à occuper le poste de gouverneur général et je sais qu’elle poursuit ses études », a-t-il déclaré.
Justin Trudeau, appelé à commenter l’affaire, ne s’est pas arrêté et s’est dirigé directement vers la salle où se déroulait une réunion de son caucus.
« Nos représentants officiels devraient parler les deux langues officielles », a déclaré la ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge. Elle émet toutefois la même réserve, à savoir que Mmoi Simon est « issu de communautés autochtones » et cette nomination doit être célébrée.
Sa collègue, la ministre du Tourisme, Soraya Martínez Ferrada, estime qu’« il ne faut pas confondre le fait qu’elle doive apprendre le français avec le fait que pour la première fois nous avons nommé une femme qui vient de la communauté indigène ».
« Cela dit, elle a une responsabilité, qui est aussi d’apprendre le français, et je comprends qu’elle a encore beaucoup de travail à faire », a déclaré le représentant d’Hochelaga.
D’autres n’avaient aucune opinion sur le sujet, comme le ministre du Travail et élu de Gatineau, Steven MacKinnon. « Ce n’est pas un sujet auquel j’ai beaucoup réfléchi. […] « J’ai un grand respect pour le gouverneur général », a-t-il simplement déclaré.
Aux yeux du député du Bloc québécois Mario Beaulieu, « la nomination d’un gouverneur général qui ne parle pas français par Justin Trudeau en 2021 est le symbole le plus parfait du manque de considération des libéraux pour la langue française. »
« Trois ans plus tard, le fait que le gouverneur général ne puisse toujours pas parler français lors de ses visites au Québec est intolérable. Le contraire, un gouverneur général incapable de parler anglais, serait impensable », a-t-il déclaré.
La nomination de M.moi L’accueil réservé à Simon en 2021 a été très mitigé au Canada, certains mettant en avant Mme.moi Simon, un diplomate du Nunavik, au Québec, dénonçant le fait que le rôle de gouverneur général exige la maîtrise des deux langues officielles.
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