L'école d'art intercommunale de l'ouest ouvre ses portes au monde de l'art

L'école d'art intercommunale de l'ouest ouvre ses portes au monde de l'art
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Ce mercredi 11 septembre 2024, le Territoire Ouest inaugure, après 10 ans d’aménagement, l’école artistique intercommunale de l’ouest (EAIO) au centre artistique Françoise Lallemand. Dans une volonté de démocratiser l’accès à la culture et de favoriser l’épanouissement artistique des habitants du secteur ouest, la structure s’est implantée dans les hauteurs de Saint-Paul et plus précisément au Plateau Caillou pour développer la dynamique du quartier. Tout en rendant hommage aux artistes locaux disparus… mais aussi à ceux qui sont encore en vie car « il ne sert à rien d’attendre qu’ils disparaissent » (Photo : sly/www.imazpress.com)

Un an après la construction du centre artistique Françoise Lallemand, c'est la rentrée pour les artistes amateurs et confirmés à l'École artistique intercommunale de l'Ouest (EAIO). Après 10 ans de développement, le président du Territoire de l'Ouest, Emmanuel Séraphin, ne cache pas sa satisfaction : « ce projet avait déjà rencontré un grand succès dans les lycées, dans les écoles élémentaires et dans les gymnases et nous avions envie de renouveler l'expérience ». Car en effet : « avant cette année, l'EAIO n'avait pas de murs », avoue-t-il.

Au total, 70 artistes-enseignants enseigneront à un peu plus de 1 000 élèves sur 31 sites. Une école où ils pourront apprendre « le chant, la musique, la danse, les arts du cirque et suivre des cours de poterie », ajoute le président du Territoire de l’Ouest. Une manière de permettre aux petits et aux grands de bénéficier d’une formation culturelle « pour le plaisir ou pour faire carrière demain ».

« Dans cette structure inaugurée cette année, chaque salle porte le nom d’artistes, dont certains nous ont malheureusement quittés. Mais nous souhaitions aussi qu’il y ait des artistes qui aujourd’hui continuent de rayonner à La Réunion et au-delà de ses frontières, comme Danyèl Waro, DJ Dan ou René Lacaille », précise Emmanuel Séraphin. Regarder


– Artistes gravés dans la pierre –

« Je suis venu voir si mon nom était affiché dans la salle comme on me l’avait dit et c’est effectivement le cas. C’est un pur bonheur », avoue René Lacaille, un artiste local. Le caméléon du maloya ajoute : « c’est rare de voir son nom en gros caractères. En général, le nom n’est affiché que lorsque la personne est décédée et cela nous rend d’autant plus heureux. » Regarder

La satisfaction est aussi présente chez l’artiste Danyèl Waro. Néanmoins, ce dernier n’oublie pas son combat de toujours : « Si vous mettez mon nom, par respect vous faites échouer mon combat pour la langue créole. Ce n’est pas de notre faute comme dans toutes les écoles, c’est de notre faute si on parle français ». « Si une personne de l’autre côté de la mer arrive à parler sa langue et qu’on traduit, c’est pareil pour le créole ». Regarder

« C’est la première fois que je découvre le lieu, tout est nouveau, le matériel et les salles. C’est une fierté de mélanger DJing et culture », avoue DJ Dan, professeur de musique à l’EAIO. « Je suis ékri an kréol lamontrèr, sé inn pride », avoue le DJ. Regarder


– Des objectifs clairs que l’école se fixe –

« Nous souhaitions promouvoir et communiquer sur l’école pour la rendre plus accessible. Souvent quand on évoquait l’école on se retrouvait face à des visages déformés par l’incompréhension et aujourd’hui ça marche beaucoup mieux grâce au travail effectué », précise Roxanne Pausé Damour, présidente de l’EAIO. Elle souligne : « Je suis dans cette stratégie de faire rayonner l’école puisqu’elle existe depuis 10 ans ». Regarder

L'école se fixe les défis suivants pour cette année 2024 :

– Démocratiser la culture : l’école offre l’accès à un enseignement artistique de qualité à un large public, favorisant ainsi l’épanouissement personnel et l’inclusion sociale.

– Valoriser le patrimoine culturel réunionnais : en rendant hommage aux grands artistes réunionnais, l’école contribue à préserver et transmettre le patrimoine culturel local.

– Développer le territoire économiquement et culturellement : l’école est un moteur du développement culturel et économique du Territoire Ouest.

– Améliorer le cadre de vie des résidents : l’école s’inscrit dans un projet urbain plus vaste visant à améliorer le cadre de vie des résidents du Plateau Caillou.

cn/www.imazpress.com/[email protected]

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