Négociations avec l’AQPM | Le Syndicat des artistes valide l’usage de moyens de pression

Négociations avec l’AQPM | Le Syndicat des artistes valide l’usage de moyens de pression
Négociations avec l’AQPM | Le Syndicat des artistes valide l’usage de moyens de pression

L’Union des artistes (UDA) a annoncé dimanche après-midi que ses membres avaient voté en faveur d’un mandat de pression dans le cadre de négociations en cours depuis un an et demi avec l’Association québécoise de production média (AQPM), qui encadre les pratiques des membres du syndicat des artistes.

Caroline Chatelard

La Presse Canadienne

Les moyens de pression approuvés par les syndicalistes peuvent aller de la simple présence des responsables des relations de travail de l’UDA sur les plateaux jusqu’à une grève générale illimitée. La présidente de l’UDA, l’actrice Tania Kontoyanni, souligne cependant que, malgré ce vote, les négociations ne sont pas closes.

« Après un an et demi de négociations, le comité estime qu’il est temps de commencer à faire pression si nous voulons que cela se termine à un moment donné », explique le président du syndicat.

La convention collective entre les membres de l’UDA et l’AQPM est échue depuis le 1est Février 2023.

Le syndicat négocie notamment les droits de suite de ses membres, c’est-à-dire la rémunération qu’ils perçoivent lorsque leurs œuvres sont revendues ou rediffusées. Mais il a aussi dans son viseur le marché numérique, dont l’encadrement reste à ce jour déficient.

Dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne, M.moi Kontoyanni souligne que le web a été considéré jusqu’à présent comme « un marché secondaire », alors que, selon elle, « tous nos travaux finissent par être dirigés à 95 % vers le web. Nous ne pouvons donc plus agir comme s’il s’agissait d’un marché inférieur à la télévision traditionnelle ».

Toujours dans le domaine numérique, l’UDA réclame un encadrement de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA).

Nos membres ont très peur de l’IA, dit le président. Être remplacé [par l’IA]il ne s’agit pas, à cet instant, d’un scénario de science-fiction très très lointain. Il nous attend.

Tania Kontoyanni, présidente de l’UDA

L’actrice souligne le fait que les artistes sont en première ligne face aux conséquences de l’utilisation de l’intelligence artificielle sans supervision. Des conséquences à la fois juridiques et éthiques. Elle ajoute à cela une certaine ironie du sort, qui fait que « depuis toutes ces années, nous nourrissons la bête qui va nous dévorer ».

Le mandat a été approuvé à 99 %, affirme le syndicat. Bien que seulement 300 à 400 des 13 000 membres de l’UDA aient voté, M.moi Kontoyanni soutient qu’il s’agit d’un vote « sans équivoque », car la participation aux élections syndicales n’atteint généralement pas de tels chiffres.

L’UDA attend actuellement une réponse de l’AQPM à sa dernière proposition, qui devrait être déposée au début du mois d’octobre. Tania Kontoyanni espère que grâce à ce mandat de moyens de pression, la réponse à venir « sera meilleure que ce qui a été soumis jusqu’à présent ».

Lundi matin, le comité de négociation de l’UDA doit se réunir pour décider des premières applications de ce mandat de moyens de pression, qui pourraient commencer à être exercés dès vendredi.

L’Association de la production médiatique du Québec n’a pas immédiatement répondu à notre demande de commentaires.

 
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