L’Opéra de Bordeaux sort de ses murs pour dépoussiérer la musique classique : « C’est absolument indispensable »

L’Opéra de Bordeaux sort de ses murs pour dépoussiérer la musique classique : « C’est absolument indispensable »
L’Opéra de Bordeaux sort de ses murs pour dépoussiérer la musique classique : « C’est absolument indispensable »

La musique classique a résonné dans les rues de Bordeaux. L’Opéra a cassé ses murs à l’occasion des Journées du Patrimoine ce samedi 21 septembre. L’Orchestre National a quitté les couloirs de l’Auditorium pour Jouez gratuitement au centre-ville dans le cadre de l’opération « La Nuit des Escaliers ». Le temps d’une soirée, les musiciens investissent une dizaine d’escaliers emblématiques de Bordeaux, parmi lesquels la Faculté de Droit, le Grand Théâtre, la Bibliothèque Mériadeck ou encore l’Hôtel de Ville. L’Opéra espère ainsi redonner un nouveau souffle à son image et à son public.

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« Ce n’est pas de la musique d’autrefois »

Les musiciens ont installé leurs instruments, flûtes, clarinettes et hautbois, en haut des escaliers du Palais Rohan. Ils ont interprété l’un des opéras les plus célèbres du monde, Les Noces de Figaro de Mozart. « C’était super, vraiment beau »Antoine s’enthousiasme, assis dans la cage d’escalier. Le jeune homme n’est jamais allé à l’Opéra et découvre pour la première fois l’Orchestre de Bordeaux, « En plus, dans un cadre comme celui-là, c’est vraiment cool. »il dit.

C’est aussi une première pour sa petite amie, Amélie. Elle avait toujours imaginé que l’Opéra était réservé aux personnes âgées, mais la représentation l’a fait changer d’avis. « J’ai adoré et en les écoutant, je me suis dit qu’il fallait quand même franchir le pas et aller voir un opéra. »confie-t-elle. C’est précisément l’objectif de la « Nuit des Escaliers » : « La musique classique a été enfermée dans une sorte de ghetto imaginaire, mais ce n’est pas une musique d’autrefois ; il est absolument essentiel de montrer que c’est une musique pour tous. »explique Jérôme Simon, soliste à l’orchestre de Bordeaux.

« Nous aimons beaucoup notre public habituel mais il a tendance à vieillir inexorablement et maintenant il faut renouveler les générations, il faut jouer devant un nouveau public »il poursuit. Julien Lucas, le corniste qui l’accompagne, espère qu’après la représentation, certains spectateurs décideront de traverser les murs de l’Opéra pour les voir jouer. « C’est une façon de se faire connaître et de montrer aux gens qu’ils ont un grand orchestre qui les attend, il faut venir nous écouter »dit le jeune musicien.

 
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