« Chez Serge, coiffeur pour dames », Gainsbourg revisité par Parisot, Carlotti et Maissiat dans la salle du Grand Parc à Bordeaux

Chanteur décalé pour adultes, chanteur savoureux pour enfants, Pascal Parisot est depuis vingt-cinq ans sous le radar des grands médias mais dans le cœur des amateurs de chansons folles et tendres, aux mélodies et arrangements ciselés d’orfèvre. Quand le collectif Bordeaux Chanson lui a suggéré Gainsbourg pour la création annuelle ouvrant la saison à la Salle du Grand Parc, il a choisi les morceaux écrits pour les femmes. Birkin bien sûr mais aussi Gall, Hardy, Karina, Régine, Bardot, Deneuve… Nous voici donc chez ce vrai-faux Serge qui accueille ses amis Barbara Carlotti et Maissiat.


Parisot et Carlotti sur « Ces petits riens ».

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Le mec a le blues dans le cœur, les deux filles vont le réconforter, le conseiller. Parisot confie « Je suis venue te dire que je m’en vais », Carlotti lui apprend « Comment te dire au revoir ». Au pays de « L’anamour », entre piano, canapé et guitare, il s’agit de reprendre confiance et inspiration avec « Petits riens ». « Lâche les filles » lui exhortent la brune et la blonde. Seul au clavier, Maissiat livre un « Quout » émouvant, Carlotti pétille « Sous le soleil parfaite ». Musicalement, un bonheur d’arrangements sobres et chaloupés : la touche Parisot. Vocalement, du trouble et du trouple délicieux pour servir les pépites de Gainsbourg.


Maissiat solo for “Quelque”.

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Le public en chœur

Quatre jours et demi pour monter le spectacle : le trio est moins à l’aise avec les transitions dialoguées. Ces ruptures de rythme n’enlèvent rien au plaisir de la sarabande des classiques, entre « Les petits papiers » et « La Javanaise ». Les versions sont veloutées, habilement bousculées pour les musiciens pointus, Parisot n’ayant pas son pareil pour sortir une mélodie des sentiers battus (encore une fois). Le trio exhume « Hier ou demain » interprété notamment par Marianne Faithfull, s’achève par une « Gadoue » réjouissante avant une nouvelle « Javanaise » a cappella dans le public, un chœur acquis et conquis.


Le trio et « La boue ».

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Une 7e saison pour toutes les connexions

En juin 2018, la mythique salle du Grand Parc a rouvert ses portes après près de 30 ans de fermeture, après avoir accueilli les plus grands noms du rock. Sous Juppé puis Hurmic, le projet culturel et associatif n’a pas changé de cap depuis six ans : des propositions diablement éclectiques, une action culturelle tous azimuts en direction des associations scolaires et des structures sociales de ce grand quartier populaire. « La diversité des esthétiques et des rencontres », résume Charlotte Claudel, directrice de la structure sous gestion municipale. Le premier quart de la saison 24-25, présenté ce vendredi soir, illustre le propos : du punk-rock de Tagada Jones (28 novembre) au Grand bal de la Semaine bleue (6 octobre), des Skatalites (16 octobre) à « Dansons sur les oeufs » des Clowns stéthoscopes (12 novembre) en passant par l’humoriste Florian Lex. Chaque spectacle est prétexte à médiation (70 actions par an). Ce vendredi, les résidents de la résidence pour personnes âgées autonomes voisine sont par exemple venus assister au passage en scène du spectacle Gainsbourg. Programme sur bordeaux.fr

Trois membres du staff de la salle du Grand Parc ont présenté ce vendredi le début de saison de manière… décalée.


Trois membres du staff de la salle du Grand Parc ont présenté ce vendredi le début de saison de manière… décalée.

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