Comment Jean Dujardin réinvente « Zorro » dans sa nouvelle série

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Jean Dujardin débarque ce vendredi sur Paramount+ dans une série sur Zorro. Le créateur de la série, Benjamin Charbit raconte comment il a modernisé le personnage.

C'est l'événement de la rentrée. Jean Dujardin endosse le costume de Zorro ce vendredi dans une série très attendue diffusée sur Paramount+, puis à Noël sur France 2. Une série de huit épisodes co-créée par Noé Debré (Parlement) et Benjamin Charbit (Sous le contrôle) dont l'ambition est de réinventer le célèbre héros, de son vrai nom Don Diego de la Vega, en explorant son intimité et sa schizophrénie.

« On n’a pas cherché à être cinglant, explique Benjamin Charbit à BFMTV.com. On a joué avec le personnage bien sûr, mais on ne voulait pas casser la statue. Ça aurait été un peu trop facile. C’était tout l’enjeu : moderniser le personnage tout en laissant son image un peu intacte. »

Tournée en Andalousie et à Tolède, avec un budget de 24 millions d'euros, la série se déroule en 1821 à Los Angeles, alors sous domination espagnole. Devenu maire de la ville 20 ans après avoir rangé le costume de Zorro, Don Diego de la Vega est contraint de revêtir à nouveau l'habit de vengeur masqué face à la cupidité d'un homme d'affaires sans scrupules, Don Emmanuel (Eric Elmosnino).

Triangle amoureux à deux

Egalement méprisé par son père (André Dussollier), Don Diego de la Vega est un homme naïf dont le mariage bat de l'aile. Sa femme Gabriella (Audrey Dana) le trompe avec… Zorro. Elle est tombée sous le charme du héros masqué, sans savoir qu'il est son mari. Rapidement, le récit d'aventures laisse place au vaudeville. Le pastiche attendu se transforme en réflexion sur l'usure du couple et la place du désir.

« Quand Marc m'a proposé Zorro« J’ai eu un petit flash », se souvient Benjamin Charbit. « Un héros qu’on ne reconnaît pas et qui se travestit, ça m’a fait penser à Ernst Lubitsch et Billy Wilder, mes idoles de la comédie sophistiquée des années 1930-1950. Très vite, j’ai eu en tête ce déroulement du premier épisode, un vaudeville où le mari et l’amant sont la même personne. »

Un triangle amoureux entre deux personnes qui apporte toute son originalité à la série. « Quand Zorro arrive, elle perd son latin, ajoute Audrey Dana. Elle a le coup de foudre. Elle n’imagine pas une seconde que cet homme est son mari. C’est une réflexion sur le couple, sur ce qu’on se cache l’un à l’autre, pourquoi a-t-on besoin d’un masque pour se permettre certaines choses. »

Étape un pastiche

Le rôle était taillé sur mesure pour Jean Dujardin, fan du héros masqué depuis l'âge de 6 ans et qui incarnait le personnage dans la série satirique d'Eric Judor. Platane. Pas question pour autant d'en faire un pastiche à la manière d'OSS 117, genre dans lequel l'acteur excelle. « C'est pensé complètement différemment », insiste Benjamin Charbit.

« Dans une parodie, il y a de la distance, presque de la nonchalance. Les personnages ne ressentent pas vraiment les émotions qu’ils ressentent. OSS est un peu comme le frère inversé de Diego. OSS ne comprend pas grand-chose au monde qui l’entoure. Diego est un homme bon, un idéaliste. On est très loin d’OSS. »

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Jean Dujardin dans la série « Zorro » © Paramount +

La série propose une plongée réaliste dans le Los Angeles des années 1820. « Je voulais une direction artistique très réaliste, très noble, explique Benjamin Charbit. On coupe le son et on a un film d’époque extrêmement bien réalisé. Cela permet aussi d’installer notre univers, pour qu’on y croie. Ce n’est pas facile d’avoir un personnage espagnol, qui vit au Nouveau-Mexique, qui parle français et qu’on y croie encore ! »

Benjamin Charbit a misé sur des « réalisateurs talentueux » de la nouvelle génération : Jean-Baptiste Saurel, remarqué cet été avec la comédie délirante Zénithalet Emilie Noblet, saluée au printemps pour Répété deux foisUne comédie romantique dans un cours de latin. Un vrai pari. « Jean nous a fait confiance, note Benjamin Charbit. Il a vu leur énergie. Il a vu que c’était intéressant de travailler avec cette génération. »

« Ils ont chacun leur style et ils ont proposé quelque chose d’assez différent et d’assez nouveau dans la comédie », ajoute Audrey Dana. « Ils ont apporté de la modernité parce qu’ils sont déjà jeunes. »

Rôle féministe

L'actrice surprend également avec un personnage qui à l'écran est aussi imposant que le Zorro de Jean Dujardin. « Dans l'inconscient, il n'y a pas de nana dans Zorro“Ou peut-être qu'ils sont vraiment derrière tout ça. On pense plus au sergent, à Bernardo, aux grands méchants. Je ne m'attendais pas à un personnage aussi riche, complexe, qui va se battre, monter à cheval, qui a un parcours psychologique”, explique l'actrice.

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Jean Dujardin et Audrey Dana dans la série « Zorro » © Paramount +

« J’ai été très surprise par la modernité et la subtilité de l’humour des scénarios. C’est l’un des plus beaux rôles que j’ai interprété. C’est éminemment féministe. Je ne m’attendais pas à ce ton ni à ce rôle. Je suis tombée de ma chaise en lisant Zorro « J’étais tellement ravie », confie Audrey Dana, dont le rôle révèle diverses surprises.

La série est aussi particulièrement généreuse dans ses rebondissements. « Je voulais que la série avance à 300 à l’heure, convient Benjamin Charbit. Que d’épisode en épisode, elle ne s’arrête jamais et que le spectateur ne puisse jamais imaginer ce qui va se passer ensuite. » Ce sens du rythme devrait garantir une belle réussite à cette série. Zorroqui pour l'instant ne devrait pas avoir de deuxième saison, selon Benjamin Charbit.

 
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