Tim Burton s’amuse… et nous aussi !

Tim Burton s’amuse… et nous aussi !
Tim
      Burton
      s’amuse…
      et
      nous
      aussi
      !

Nul doute que cette suite est inutile, mais quel plaisir de retrouver Winona Ryder, Catherine O'Hara et Michael Keaton, auxquels il faut ajouter Jenna Ortega, Justin Theroux, Willem Dafoe et la toujours impressionnante Monica Bellucci !

Peut-on reprocher à Tim Burton, Winona Ryder, Michael Keaton et Catherine O'Hara d'avoir succombé aux sirènes capitalistes d'une suite qui n'avait pas besoin de voir le jour ? Peut-on leur reprocher de nous faire rire et de jouer sans vergogne sur notre sensibilité nostalgique ?


PHOTO AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE WARNER BROS.

La réponse est non, car le brillant réalisateur (dont les derniers longs métrages n'ont pas tenu leurs promesses, il suffit de penser à Dumbo pour s'en convaincre) prend un malin plaisir à devenir fou, à faire des auto-références et à accumuler les gags, les clins d'œil et les blagues, le tout enveloppé dans un parfum délicieusement désuet au rythme d'une bande-son mémorable qui inclut notamment les Bee Gees et la soul des années 1970 (les deux scènes sous forme de jeu de mots sur la train de l'âme (restant dans les esprits).

Car Tim Burton, désireux de se démarquer de l'avalanche actuelle d'effets spéciaux informatiques, joue la carte du « vrai » avec du maquillage (notamment pour Monica Bellucci et Willem Dafoe), de l'animatronique (le bébé Beetlejuice, notamment) et des giclées de faux sang.

« Débridé » est également le terme approprié pour cela. Beetlejuice Beetlejuice vu les nombreuses intrigues secondaires de ce récit quelque peu brouillon. Le tourbillon, œuvre d'Alfred Gough et Miles Millar, nous entraîne sur les traces de Lydia (Winona Ryder, toujours aussi impuissante), désormais vedette d'une série à sensation sur le paranormal. Son amant, Rory (Justin Theroux, impeccablement stupide), est aussi son producteur et n'a d'autre but que de l'épouser pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la sentimentalité.


Justin Theroux et Winona Ryder dans «Beetlejuice Beetlejuice».

PHOTO AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE WARNER BROS.

Lydia est aussi la mère d'Astrid (une sympathique Jenna Ortega), une adolescente rebelle qui la déteste et ne s'est jamais remise de la disparition de son père. De plus, Delia (une Catherine O'Hara merveilleusement décalée), devenue une artiste reconnue, doit faire face à la mort de Charles (joué dans le premier film par Jeffrey Jones, depuis condamné pour pédopornographie et désormais personnage animé dans stop motion).

Ailleurs, Beetlejuice (Michael Keaton, plus ringard que jamais) veut toujours épouser Lydia, tandis que Delores (Monica Bellucci, avec son air tragique et magnifique de fiancée de Frankenstein), son ex, le poursuit en aspirant les âmes des morts.

Donc non, Beetlejuice Beetlejuice ce n’est pas une grande œuvre, mais si Tim Burton est heureux… alors nous le sommes aussi !

Note : 3,5 sur 5

Beetlejuice Beetlejuice prend d'assaut les écrans à partir du 6 septembre.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le CRIF dénonce le « terrorisme intellectuel »
NEXT ces innovations thérapeutiques qui améliorent les soins