Le « Divin » fête ses 90 printemps

Le « Divin » fête ses 90 printemps
Le « Divin » fête ses 90 printemps

L’actrice italienne est née le 20 septembre 1934. Pour son anniversaire Le Figaro a rassemblé une anthologie de sa filmographie qui l’a vu travailler pour des maîtres tels que Vittorio de Sica, Dino Risi, Sidney Lumet et Ettore Scola.

« Le Divin » peut être fière aujourd’hui de fêter ses 90 ans. Sophia Loren, la grande actrice italienne, l’émouvante et inoubliable Antonietta d’Une journée spéciale d’Ettore Scola, est née le 20 septembre 1934 à Rome. Et depuis ses 19 ans, en 1953, alors que Sofia Scicolone était encore débutante et offrait une figure spectaculaire aux romans-photos, l’histoire d’amour entre elle et le septième art n’a jamais cessé.

Cette beauté, que certains considéraient à l’époque comme éloignée des canons habituels, car on pensait que son « v« L’âge était trop petit, sa bouche trop large et son nez trop long. » attirera cependant l’œil d’un producteur au flair cinématographique imparable, Carlo Ponti, qui deviendra son mari quelques années plus tard. Il lui fait signer un contrat. Le triomphe ne se fait pas attendre puisqu’en 1954, sous son nouveau nom de scène, Sophia Loren, elle explose devant l’objectif de Vittorio De Sica malgré la présence au générique de la grande star italienne de l’après-guerre, Silvana Mangano, l’inquiétante retiratrice du chef-d’œuvre néoréaliste Riz amer de Giuseppe De Santis, où elle partageait l’affiche avec Vittorio Gassman.

Quelques mois plus tard, elle joue pour la première fois avec Marcello Mastroianni dans Dommage que tu sois un scélérat. Le duo, qui joue intelligemment de la malice de Sophia Loren contre la naïveté du beau Marcello, fait des merveilles. Ils ne savent pas encore qu’ils feront vibrer ensemble cinq autres longs métrages (Mariage italien, Hier, aujourd’hui et demain, Les fleurs du soleil, La femme du prêtresans oublier bien sûr, Une journée spéciale), pour le plus grand bonheur des cinéphiles.

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« Loren » partage désormais la vedette avec les acteurs les plus vénérés de sa génération. En 1960, elle joue aux côtés d’Anthony Quinn dans Le Diable en collants roses par George Cukor. Puis ce fut au tour de Clark Gable de lui donner la réponse en C’est arrivé à Naples par Melville Shavelson. Également en 1960, Vittorio De Sica, dans La ciociaralui confie le rôle d’une jeune veuve qui tombe amoureuse d’un militant communiste interprété par Jean-Paul Belmondo. Elle reçoit un Oscar pour ce rôle en 1962. En 1967, sous la direction de Renato Castellani, c’est au tour de Vittorio Gassman de prêter son talent d’acteur à une comédie satirique, Fantômes italiensaux côtés de Sophia Loren, parfaitement véridique dans ce personnage féminin misérable, gourmand et touchant.

Adulée par le public, qui voit en elle une star aussi admirable qu’abordable car elle sait parfaitement incarner les femmes du peuple, Sophia Loren reçoit une pluie de récompenses tout au long de sa carrière. La liste est impressionnante : la Coupe Volpi à la Mostra en 1958 pour sa prestation dans L’orchidée noire; deux rubans d’argent (La Ciociara, Une journée spéciale); dix David di Donatello, dont le dernier en 2021 pour son rôle dans La vie devant soi; un César d’honneur en 1991, deux Oscars en 1962 (La Ciociara) et en 1991 pendant toute sa carrière.

A l’occasion de cet anniversaire et en hommage à la grande actrice, Le Figaro a choisi de revenir en images sur les grands rôles de La Divine. De l’or de Naples a Une journée spéciale en passant La Ciociara Et La femme du prêtreune anthologie d’une carrière exceptionnelle.

L’or de Naples (L’or de Naples ) de Vittorio De Sica, en 1954
Dans ce film à sketches, Sophia joue le rôle de Sofia, une vendeuse de pizzas colorée. Vittorio De Sica et Dieu viennent de créer le Napolitain.

Dommage que tu sois un scélérat (Peccato qu’il y ait un escargot ) d’Alessandro Biasetti, en 1955
Premier d’un duo qui s’épanouit, Sophia Loren-Marcello Mastroianni. Ici, lui est sentimental et un brin bête, et elle, aussi gourmande qu’espiègle. A voir ou à revoir.

La barque du bonheur (Péniche ) de Melville Shavelson, en 1958
Sophia Loren a séduit Hollywood avec cette comédie romantique. On lui attribue alors une liaison avec son partenaire à l’écran, Cary Grant.

C’est arrivé à Naples (Tout a commencé à Naples ) de Melville Shavelson, en 1960
L’incandescente italienne poursuit sa conquête de la planète cinéma avec cette fois une comédie romantique où se croisent Clark Gable et le maître de ses débuts, Vittorio De Sica.

La ciociara (La paysanne aux pieds nus ) de Vittorio De Sica, en 1960
Le film s’inspire du roman d’Alberto Moravia qui raconte la fuite des habitants de Rome lorsque les Allemands tentent de ralentir l’avancée des troupes alliées en 1943. Sophia Loren incarne la tragique Cesira et Jean-Paul Belmondo, un jeune militant communiste, un brin intellectuel, qui tombe amoureux d’elle. L’actrice, époustouflante, reçoit un Oscar en 1962.

Hier, aujourd’hui et demain de Vittorio De Sica, en 1963
Cette comédie qui nous emmène à Milan, Rome et Naples, réalisée par De Sica, réunit le duo magique Sophia-Marcello. Le film a reçu l’Oscar du meilleur film étranger.

Mariage italien ( Mariage italien ) de Vittorio De Sica, en 1964
Attention chef d’oeuvre ! Filumena alias Sophia Loren recevra le prix d’interprétation en 1961 au festival de Cannes.

Arabesque par Stanley Donen, en 1966
Après la Commedia dell’arte italienne où elle excellait, la Divine revient en Amérique pour un film d’espionnage bien ficelé aux côtés d’une autre légende hollywoodienne, Gregory Peck.

La comtesse de Hong Kong par Charlie Chaplin, en 1967
Une œuvre pour cinéphile averti… Pour son dernier film, Charlie Chaplin a notamment à l’affiche Sophia Loren et Marlon Brando. Il semblerait même qu’il ait pensé à engager Louis de Funès. Dommage que cette idée n’ait pas abouti.

La femme du prêtre (Le magnat du prêtre ) de Dino Risi, en 1970

Une femme déçue par la frivolité du genre masculin est sauvée par Mario, un homme de foi, qui a les traits de Marcello Mastroianni. La suite, vous l’avez compris, ressemble à une histoire d’amour impossible. Une formidable comédie italienne de Dino Risi, qui va en profiter pour embaucher, son ami Venantino Venantini, le dernier des TpistolerosUn film à voir !

Une journée spéciale (Une journée spéciale ) d’Ettore Scola, en 1977
Le 6 mai 1938, Hitler et Mussolini se rencontrent à Rome. Antonietta (Sophia Loren), une mère de famille, doit s’occuper des tâches annexes pendant que son mari peut assister à la cérémonie fasciste. Elle rencontre par hasard un intellectuel homosexuel, Gabriele (Marcello Mastroianni). Ensemble, ils vont découvrir la vacuité des idéologies autocratiques… Le film, le réalisateur et les deux acteurs vont recevoir une pluie de récompenses.

 
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