Maryline Desbiolles wins the 2024 “Le Monde” Literary Prize for “L’Agrafe”

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L’écrivaine Maryline Desbiolles, en avril 2024. PHILIPPE MATSAS/LEEXTRA VIA OPALE.PHOTO

Le douzième prix littéraire Le monde a été décerné mercredi 4 septembre à Maryline Desbiolles pour L’agrafe (éd. Sabine Wespieser). L’écrivaine poursuit une œuvre ancrée dans l’arrière-pays niçois, où elle vit. C’est dans ses paysages pierreux qu’une jeune fille, Emma Fulconis, court avec une liberté farouche, jusqu’au jour où une morsure de chien l’immobilise et la pousse à se pencher sur le passé familial que lui raconte son oncle, qui a grandi dans un camp de harkis. La façon dont l’auteure met sa langue torrentielle, dansante, au service de ce récit de fractures multiples, est récompensée par notre jury. Présidé par Jérôme Fenoglio, réalisateur de Mondethis is made up of journalists working at “Le Monde des livres” (Jean Birnbaum, Florent Georgesco, Raphaëlle Leyris and Nicolas Weill) and at the four “corners” of Le Monde: Emmanuel Davidenkoff (editorial development), Zineb Dryef (“M Le magazine du Monde”), Gaëlle Dupont (Planète), Clara Georges (“Intimités”), Raphaëlle Rérolle (Grands Reporters), Solenn de Royer (Politics) and Alain Salles (Debates and Ideas). L’agrafe réussit à tigre tristede Snow Synno (POL).

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Avez-vous une relation particulière avec le journal « Le Monde » ?

J’y suis abonné depuis très longtemps, et c’est le seul journal que je reçois en version papier. Je m’en sers beaucoup quand j’épluche mes légumes, et j’adore le moment où, dans le prospectus, je découvre ou redécouvre des articles. Et puis j’ai écrit plusieurs chroniques pour vous, dont une le 15 juillet 2016, après l’attentat de Nice. J’y étais. Quand Le monde m’a demandé, je me suis senti tellement mal que j’ai d’abord refusé. Et puis je me suis dit que c’était la seule chose que je pouvais faire. J’ai beaucoup entendu parler de ce texte sur une attaque dont beaucoup de gens avaient l’impression qu’elle n’avait pas été traitée comme les autres. Enfin, concernant ma relation avec Mondec’est après avoir lu une interview de Sabine Wespieser dans « Le Monde des livres » que j’ai décidé de rejoindre cette maison. Elle parlait de l’indépendance de sa maison qui fêtait ses 20 ans et j’ai ressenti une vibration, l’engagement de cette femme formidable. J’avais quasiment quitté ma précédente maison [Seuil] et tout de suite je lui ai envoyé un message, elle m’a répondu immédiatement, tout s’est passé en un instant.

Vous avez reçu le prix Femina en 1999 pour « Anchise » (Seuil). Quel regard portez-vous sur les prix et leur place dans la vie littéraire ?

Femina a été une surprise totale. D’ailleurs, le Seuil n’y croyait pas, je n’étais pas à Paris, j’ai dû prendre un avion en urgence. Je me souviens de Pascal Cherki [alors PDG de la maison] en me criant au téléphone : « C’est le triomphe de la vertu ! »

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