Au Moyen-Orient, les femmes artistes sont des figures de proue

Au Moyen-Orient, les femmes artistes sont des figures de proue
Au Moyen-Orient, les femmes artistes sont des figures de proue

Jusqu’au 22 septembre, les 5et L’édition 2018 de la Foire Menart à Paris est consacrée aux femmes artistes du monde arabe. Au Moyen-Orient, leur statut évolue, notamment grâce au travail des chercheurs, des fondations, des musées et des galeries qui leur donnent toute leur place dans l’histoire de l’art.

Lorsque la chercheuse Nadia Radwan a demandé à la peintre et poétesse Etel Adnan (1925-2021) s’il avait été difficile d’être une peintre abstraite libanaise aux États-Unis dans les années 1960 et 1970, elle a répondu, amusée, qu’il était surtout difficile d’être une femme que d’être arabe. L’anecdote résume bien la problématique. Pour une femme, être reconnue comme artiste et se faire une place au sein des institutions culturelles posait peu de difficultés au début du XXe siècle.et siècle au Proche et au Moyen-Orient. Ce fut moins le cas dans la société européenne, cependant, où les femmes étaient – ​​et restent – ​​moins nombreuses, moins payées, moins soutenues, moins programmées, moins récompensées que leurs alter ego masculins.

« Au Moyen-Orient entre 1940 et 1960, il y avait plus de femmes artistes que d’hommes. Nos sociétés considéraient, il est vrai, que l’art était une occupation « féminine », réservant plutôt aux hommes le rôle de mécènes ou d’organisateurs »explique Wafa Roz, directrice de recherche à la Fondation Dalloul Art à Beyrouth, l’une des plus importantes collections privées de la région, où environ 30% des œuvres sont signées par des femmes.

Née en 1905, l’Egyptienne Effat Naghi poursuit ainsi une carrière de peintre sans contraintes familiales quand son frère, Mohamed, également artiste, doit accepter un poste dans la haute fonction publique pour satisfaire ses parents. « À la fin de sa vie, il confiait aux journalistes son admiration pour sa sœur. Elle avait dépassé ses possibilités : il n’avait jamais atteint sa liberté de pensée. »continues Wafa Roz.

En réalité, le plafond de verre se situe ailleurs, dans le manque de reconnaissance de la contribution artistique des femmes. Localement d’abord. « Pour les pionnières de la modernité comme la Palestinienne Sophie Halaby (1905-1998), la pratique artistique était avant tout un hobby. Souvent issues de la classe moyenne supérieure, ces femmes ne cherchaient pas à en vivre. D’autant que le nombre d’amateurs restait faible,…

 
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