Les musées parisiens et le château de Versailles affichent une fréquentation estivale en baisse

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Un visiteur se protège du soleil au château de Versailles, qui a accueilli les épreuves équestres lors des Jeux olympiques d’été de Paris, le 2 août 2024. David Goldman/AP

L’engouement populaire pour les Jeux olympiques de Paris 2024 a déjoué les pronostics les plus pessimistes, à l’exception de la baisse de fréquentation des musées parisiens en juillet et août : − 14 % au Louvre, − 28 % au Centre Pompidou, − 26 % à Orsay… Situé dans le périmètre olympique de la Concorde, l’hôtel de la Marine a même connu une baisse de 50 %. Seuls deux sites ont résisté à la baisse générale : les catacombes, qui ont affiché complet avec 53 000 visiteurs en juillet et août – un chiffre identique à 2023 –, et la basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où la flamme olympique a terminé son parcours vendredi 26 juillet. La fréquentation y a bondi de 50 %, une première.

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Il n’est cependant pas question de ternir le précieux – et fragile – moment de bonheur collectif prolongé par les Jeux paralympiques. « Il ne s’agit pas d’un déclin irréversible, mais d’un déclin cyclique, et rappelons-nous que 2023 a été une année exceptionnelle »met en perspective Sylvain Amic, président du musée d’Orsay.

La même philosophie s’applique au château de Versailles, toujours réquisitionné par les Jeux paralympiques, et qui a vu ses entrées chuter de 25% pendant la quinzaine olympique et de 16% au global en juillet et août. « Mais ça a recommencé. »positivement son président, Christophe Leribault. Les visiteurs sont d’ailleurs revenus à l’Orangerie dès la fin des Jeux Olympiques. « Avec un pic supérieur à la normale de 3 916 visiteurs le 12 août »affirme sa directrice, Claire Bernardi.

Un public beaucoup plus jeune

Partout, un autre public a remplacé les habituels touristes culturels. Un public beaucoup plus jeune, selon une enquête menée cet été au musée Carnavalet, au musée d’art moderne, au Petit Palais, au palais Galliera et à la crypte archéologique de l’île de la Cité. « Quelque chose d’unique s’est produit avec un public joyeux, léger et positif »insiste Annick Lemoine, directrice du Petit Palais, où les plus de 60 ans ne représentaient que 8% des visiteurs, contre 20% au premier semestre.

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Au Musée de l’Armée, situé aux Invalides, la fréquentation a chuté de 24 % pendant les Jeux olympiques. Mais l’exposition « Duels. L’art du combat », qui s’est achevée dimanche 18 août, a trouvé son public, « avec 600 visiteurs par jour – contre 400 en moyenne habituellement – ​​au lendemain des épreuves d’escrime au Grand Palais »explique sa directrice de la conservation, Sylvie Leluc.

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Encouragées par la reprise observée depuis fin août, les institutions espèrent aussi repartir sur de bonnes bases cet automne. Des expositions phares, comme « Le Surréalisme » au Centre Pompidou, « Caillebotte. Peindre des hommes » au musée d’Orsay ou la vaste collection du marchand Heinz Berggruen (1914-2007) à l’Orangerie devraient faire chauffer la billetterie. « Un nouveau tourisme culturel naîtra de l’imaginaire issu des Jeux Olympiques »prédit Anne-Sophie de Gasquet, présidente de Paris Musées, qui chapeaute quatorze établissements parisiens.

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