Marine Cabirou rejoint Canyon : « J’avais besoin de renouveau »

Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

J’étais en fin de contrat avec Scott, j’étais chez eux depuis six ans et j’étais dans l’équipe de Patrice depuis 12 ans (Afflatet, le team manager de Scott DH Factory, NDLR), j’étais là au tout début début. Je pense que j’avais besoin de changement et il y avait des choses dans l’équipe qui me motivaient moins. C’était pour moi l’occasion de tourner une page et de repartir. J’ai eu pas mal d’offres partout ailleurs. Je pense que le nouveau règlement de la Coupe du monde a joué (désormais, seules 20 équipes « Gravity », qui incluent la descente et l’enduro, peuvent être inscrites sur le circuit de la Coupe du monde UCI, NDLR). C’est un tournant dans le sport, les grandes équipes s’agrandissent et les petites disparaissent un peu. C’était le moment pour moi de profiter de cette opportunité et de tourner une page.

Que retiendrez-vous de ces années avec Scott ?

Certainement de bons souvenirs. Comme je leur ai dit, j’y suis arrivé grâce à eux, grâce à l’équipe et nous y sommes arrivés ensemble. Ce ne sont que des bons souvenirs pour moi avec eux, j’ai eu ma première victoire en Coupe du monde, mon premier classement général en Coupe du monde avec eux… Il y a eu aussi des moments plus bas avec les quelques blessures que j’ai eu. Au total, que de bons souvenirs et de belles personnes avec qui je n’ai que de bonnes relations.

Pourquoi Canyon ?

Cela n’a pas été simple (de choisir, NDLR). Il y avait des équipes plus américaines et plus anglo-saxonnes et avec Canyon je garde un côté européen. La marque est basée en Allemagne, toute l’équipe est basée à Nice avec Fabien Barel donc c’est aussi facile pour moi d’avoir le côté français. Tout ce qui est pièces et matériel est à Nice, c’est plus simple pour les tests et tout le travail qu’on fait l’hiver et c’est ça qui a pesé dans la balance.

Canyon a monté un gros projet VTT entre cross-country et descente, cela a dû jouer dans votre choix…

Ils avaient plusieurs équipes en descente et ils voulaient tout concentrer, comme toutes les grandes marques. Il y a eu un gros recrutement, aussi bien en cross-country qu’en descente. Ils se donnent les moyens de réussir et c’est ce qui motive la marque.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés avec l’équipe pour cette nouvelle saison ?

Nous ne nous sommes pas fixé d’objectifs particuliers. Ils savent que je suis là pour gagner, ils m’ont emmené pour gagner et notre objectif commun est de gagner autant de courses que possible. Nous ne nous sommes pas fixé d’objectif pour telle ou telle course. Ils savent que mon seul objectif est de gagner et de leur côté c’est la même chose. Nous allons essayer de tout mettre en place pour y parvenir.

Avez-vous déjà utilisé votre nouveau vélo ?

Je le roule depuis quelques mois. J’ai pu peaufiner le travail avec mon mécanicien et nous avons commencé à travailler sur les premiers essais avec l’équipe. Nous partons 10 jours au Portugal en janvier avec l’équipe pour continuer et se retrouver pour la première fois.

Gardez-vous votre structure proche (mécanicien, formateur, etc.) ?

Oui, cela ne change pas. Je garde le même mécanicien que j’avais chez Scott et le kiné qui me suit. Je garde le même entraîneur, mon entourage très proche reste le même et ça aussi c’est positif.

Cela remet-il en cause les orientations prises avec Scott pour La place du vélo, le magasin de Millau ?

Clairement, pas du tout. J’en ai discuté avec Scott et Canyon, tout le monde est au courant. Ils savent que j’ai le magasin et comme Scott me l’a dit, au contraire, ils veulent continuer avec moi et moi avec eux. C’est toujours bien de rester en contact avec des gens avec qui on s’entend bien et ils étaient très motivés pour continuer et garder Scott au magasin. Les deux choses sont vraiment distinctes, il y a ma carrière et Scott au magasin. Le magasin restera Scott et cela est prévu pour quelques années.

Outre le stage au Portugal, quel sera le programme des prochains mois avec l’équipe ?

Ça va être presque pareil, on va faire toutes les coupes du monde et championnats du monde. Quand nous le pourrons, nous essaierons de faire quelques Coupes de France et quelques courses de préparation en début de saison. Ce seront principalement les Coupes du monde.