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Cet étrange engin qui sillonne les routes de Haute-Loire peut atteindre 114 km/h

José Perez n’est pas un passionné de vélo de course. Passionné de parachutisme, il fut parmi les premiers à faire du parapente dans le département, puis du deltaplane ou encore initiateur du saut à l’élastique depuis le viaduc du Monastier… Originaire de Charente-Maritime, ce couvreur-zingueur à la retraite depuis quatre ans, a également pratiqué la voile, le VTT, l’escalade et la haute montagne depuis longtemps. Et toujours nager.

« J’ai atteint 114 km/h en descente ! »

« Je n’ai jamais vraiment fait de vélo de route. J’ai trouvé ça très dur physiquement et on perd vite si on ne s’entraîne pas ! Il a fallu attendre aujourd’hui pour que j’apprécie le fait d’être à vélo », raconte cet habitant d’Aiguilhe. Certes, mais pas n’importe lequel ! D’abord le « trike », un tricycle couché, qu’il a découvert il y a quelques années, suite à des problèmes de dos.
Il a participé aux championnats de de vélo couché en 2019 où il a remporté la médaille de bronze. C’est ici qu’il rencontre des passionnés de vélomobile : l’engin est composé d’un vélo couché à trois roues (deux à l’avant et une à l’arrière) entouré d’une coque en carbone mono-envergure à la silhouette aérodynamique. L’engin pèse 24 kg contre 13 kg pour le trike. «C’est un vélo de vitesse», explique José Perez. J’ai atteint 114 km/h en descente ! Les records de vitesse aux États-Unis montent jusqu’à 144 km/h.

La vélomobile ne manque jamais de surprendre sur les routes du département. Dr Photo

Séduit, il en a essayé une pour la première fois au printemps dernier et s’est promis de trouver la sienne. C’est chose faite depuis avril. Son coût ? Comptez 11 400 euros neuf.

Sa vélomobile a été fabriquée en Pologne sous licence américaine. Il y en a entre 200 et 300 en France. La machine est homologuée pour un usage routier : elle est équipée d’un klaxon, de clignotants, de feux de position et de feux stop. A l’intérieur, il y a juste assez d’espace pour que le pilote puisse s’y installer. Il n’y a pas de guidon, mais une poignée, ainsi qu’une petite batterie. « C’est très sensible, ça demande un peu d’apprentissage », note-t-il.

« Personne ne me reconnaît lorsque je conduis, mais tout le monde reconnaît la machine », s’amuse José Perez. À ce qui pourrait n’être qu’une simple balade, ce compétiteur dans l’âme a néanmoins ajouté des objectifs sportifs : participer aux championnats de France de vélomobile organisés par l’Ufolep en septembre prochain près de Montpellier et aux championnats du monde. vélomobile le 14 juillet suivant, en Italie. Les épreuves consistent en des courses contre la montre.

Une poignée, mais pas de guidon.

Ce ne seront pas ses premières compétitions : José Perez a terminé 4ème aux championnats de France l’an dernier mais, constate-t-il, « il n’y avait pas assez de participants, seulement six ! Ce n’est pas représentatif. En trike, il a remporté cette année les médailles d’argent et de bronze au championnat de France et s’est classé 8ème au championnat du monde.

José Perez a remporté la médaille d’argent aux championnats de France de tricycle l’année dernière. Dr Photo

Depuis le printemps, on le voit parcourir les routes du département à bord de son vélomobile : sur des sorties d’environ 65 à 70 km, il roule en moyenne à 42 km/h. Ses routes préférées sont celles d’Emblavez qui serpentent le long de la Loire, mais il ne boude pas celles du Brivadois. “Ça plaît à beaucoup de gens quand je fais le tour”, rigole-t-il.

José Perez fait partie de l’Association Française du Vélo Couché qui compte 180 membres en France. Il espère susciter suffisamment de curiosité pour lui donner envie de le rejoindre dans la vélomobile et de faire un bout de chemin avec lui…

 
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