La présence de punaises de lit et de cafards dans les TGV Ouigo a été dénoncée par plusieurs syndicats, mais pas seulement. « Un modèle low-cost qui s’essouffle » est plus généralement déploré.
Ils tirent la sonnette d’alarme. Ce lundi 6 janvier, plusieurs syndicats ferroviaires, dont la CGT, SUD-Rail et l’Unsa, ont publié un communiqué pour le moins inquiétant. Dans leur viseur, la situation des TGV Ouigo, ces trains à bas prix qui circulent sur les rails depuis 2013. Les syndicats dénoncent très clairement « les ‘épaves’ » Ouigo qui souffrent notamment d’infestations massives de blattes et de punaises de lit, sans compter les toilettes régulièrement bouchées.
Si la présence d’insectes et de nuisibles à bord ne donnera pas bonne presse au TGV Ouigo, écoeurant de nombreux passagers de la SNCF, les syndicats se concentrent avant tout sur les pannes d’équipements, comme les essieux “en mauvais état”. », un « bruit suspect » entendu ici ou là, ou encore des portes régulièrement sujettes à des pannes. Des problèmes liés en grande partie au « vieillissement » de la flotte, ainsi qu’à la « surutilisation » des trains. “Le point culminant de cette situation a été atteint fin novembre avec sept trains Ouigo simultanément indisponibles », donne-t-il en exemple.
L’intersyndicale annonce un préavis de grève illimité à partir du 9 janvier et souhaite mener des mobilisations pendant des périodes ciblées, à commencer par ce week-end, du vendredi 10 janvier au dimanche 12 janvier 2025. Elle exige : le retrait des trains au plus vite lors du signalement d’un dysfonctionnement matériel nécessitant le verrouillage des portes d’accès ; la remise en état correcte de l’ensemble du matériel roulant Ouigo avec un changement de la politique de maintenance et une augmentation des moyens du Technicentre. Mais aussi la mise en place d’une prime exceptionnelle pour tous les agents roulants et sédentaires Ouigo suite aux conditions de travail dégradées des derniers mois ou la création d’une commission paritaire Technicentre/ASCT/Traction avec les organisations syndicales pour un suivi mensuel de l’état de la situation. Matériel roulant Ouigo.
SNCF Voyageurs defends itself
Alors que les accusations des syndicats sont graves et remettent en cause jusqu’à la sécurité des passagers des trains Ouigo, SNCF Voyageurs s’est fermement défendu auprès de BFMTV ce lundi. « La sécurité des voyageurs et des agents est une priorité absolue chez Ouigo comme pour tous les trains SNCF Voyageurs. Aucun risque n’a jamais été ni n’est pris dans cette affaire”, a-t-elle insisté, assurant que “les trains Ouigo bénéficient d’un important renouvellement”. [le plus important depuis son lancement]qui commence à se déployer dès le début de l’année, avec une flotte à la fois plus importante et plus moderne.
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