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« Le matin de ma victoire d’étape au Tour de , j’avais envie de pleurer… » confie Kévin Vauquelin, leader d’Arkéa-B&B Hotels

Sa saison 2024

En fin de saison, ça n’a pas été le cas mais la suite de mon année a quand même été très positive (victoire d’étape au Tour de et à l’Etoile de Bessèges, 2ème de la Flèche Wallonne, sélection pour les JO de Paris ). Émotionnellement, j’ai connu de gros pics. Cette saison me servira beaucoup pour la suite de ma carrière. Elle me donne un aperçu des courses par étapes d’une semaine et de certaines courses d’une journée comme la Flèche Wallonne et l’Amstel Gold Race. J’aurai plus d’ambition, plus de pression aussi. Je vais aussi voir quelle étape je peux franchir après avoir réalisé mon premier Grand Tour et qui plus est, le Tour de France. Et en plus avec cette victoire d’étape…

Sa victoire d’étape sur le Tour de France (1)

Quand on gagne une étape du Tour de France et qu’on se rend compte que c’est vraiment arrivé, la première soirée est très compliquée. Mais, la veille, c’était compliqué aussi et les semaines précédentes, c’était compliqué aussi… Pourquoi ? Parce que je ne me sentais tout simplement pas bien. Je me suis mis beaucoup de pression avant mon premier Tour de France et j’ai eu une de ces migraines juste avant le départ. Le stress, la fatigue, la déception des championnats de France (2e du contre-la-montre…). La veille de mon départ de Florence, j’étais très, très malade et lors de la première étape, ça ne s’est pas bien passé non plus. Je ne sais pas si c’était à cause de la chaleur ou quoi, mais ce n’était pas bien. Avec le recul, c’est peut-être ce qui m’a permis de gagner le lendemain.

Sa victoire d’étape sur le Tour de France (2)

Le matin de la deuxième étape, je me suis dit qu’il fallait arrêter de me plaindre. J’étais de mauvaise humeur, il fallait que je m’en sorte. Alors, quand je me suis retrouvé dans l’échappée, je ne pensais qu’à la victoire. Je ne sais pas si je dois vous en parler, vous le verrez peut-être sur Netflix : le matin de ma victoire d’étape, au briefing de l’équipe, j’avais envie de pleurer tellement j’étais déçu de ma première étape. Bref, ça n’allait pas du tout. Je ne savais pas où j’allais. Il restait presque trois semaines et je n’avais aucune confiance en moi. J’ai envoyé un message à ma copine et à mes proches pour leur dire que les choses n’allaient pas du tout. J’ai ensuite éteint le téléphone et je suis parti participer à l’étape. Le soir, c’était un contraste total : en quelques heures, je suis passée d’un état dépressif à une joie incroyable. Ce mélange d’émotions, cet ascenseur émotionnel dans une même journée…

Sa victoire d’étape sur le Tour de France (3)

En quelques jours, j’ai gagné 30 000 followers sur Instagram (il sourit). C’est une période folle. A trois kilomètres de l’arrivée, j’ai vu que je roulais seul en tête à 55 km/h/h. J’ai compris que plus rien ne pouvait m’arriver. Dans les 200 derniers mètres, ça m’a vraiment frappé. Quand je l’ai rallumé, mon portable surchauffait, mes proches m’écrivaient : « Mais qu’est-ce que tu nous fais ? « . Après ma victoire, j’ai eu envie de quitter la course et de passer deux jours chez mes parents pour en profiter au maximum. Eh bien, ce n’était pas possible…

La fin de la saison

Cela ne s’est pas passé comme je l’espérais. J’ai eu quelques petits soucis physiques. Je pense qu’à un moment donné, mon corps a juste dit stop. Lors de la Bretagne Classic à Plouay, j’ai abandonné à cause de douleurs au psoas. Des douleurs que j’avais déjà ressenties la saison dernière, et lors des courses italiennes de fin de saison, ces douleurs étaient toujours présentes. Avec l’équipe, nous avons pris la décision de mettre fin à ma saison. Nous pensions que cela pouvait être dû à une fatigue physique et mentale. Je suis un peu déçu, j’aurais aimé terminer ma saison qui, jusque là, était encore réussie. C’est comme ça… Par contre, le fait de terminer ma saison début octobre (le 7) m’a permis de me recentrer sur moi et de penser à 2025. C’est aussi dans les moments un peu plus difficiles qu’on apprend à se connaître. nous-mêmes mieux.

Sa saison 2025

Pour le moment, je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre. Dans ma tête, je me dis qu’il faut d’abord que je m’amuse. Si je m’amuse, ça devrait aller. C’est ce qui s’est passé en 2024. J’ai atteint de nouveaux niveaux, j’ai envie de continuer sur ma lancée. Le Tour de France sera évidemment un des grands objectifs de ma saison, d’autant qu’il passe par la Normandie, mais ce ne sera pas que le Tour. Les classiques ardennaises et le championnat de France sont aussi clairement dans ma tête. Je pense que je reprendrai ma saison en France au Grand Prix La Marseillaise avant, pourquoi pas, de poursuivre à l’Etoile de Bessèges. Je veux repartir sur les mêmes bases qu’en 2024.

The 2025 Tour de France

Il y aura une quinzaine très importante pour moi en 2025 avec l’enchaînement des championnats de France (en Vendée) et du Tour de France. Au lendemain du contre-la-montre de Caen, la sixième étape du Tour 2025 passe chez moi. Il part de Bayeux, où je suis né, et traverse la commune de Juaye-Mondaye, à 200 m de la maison de mes parents. Ce serait fou de disputer cette étape avec le maillot de champion de France sur le dos. Je ne peux même pas imaginer les émotions…

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