Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 26 novembre 2024 à 23h33
L’Union cycliste internationale a appelé les coureurs à ne plus recourir à l’inhalation de monoxyde de carbone et l’Agence mondiale antidopage à prendre position sur le sujet.
En début de semaine, l’Union cycliste internationale, présidée par le Français David Lappartient, a organisé un séminaire de deux jours à Nice. Et à cette occasion, les acteurs du cyclisme masculin et féminin ont abordé la question de l’inhalation de monoxyde de carbone, une méthode actuellement autorisée, qui sert à mesurer le volume sanguin, mais qui pourrait également être utilisée pour améliorer les performances. . L’UCI a adressé une double demande, aux coureurs et à l’Agence Mondiale Antidopage : « Les participants au séminaire ont également été informés des connaissances actuelles sur les effets de l’inhalation répétée de monoxyde de carbone (CO) sur les performances. L’UCI demande clairement aux équipes et aux coureurs de ne pas recourir à des inhalations répétées de CO. Seule l’utilisation médicale d’une seule inhalation de CO dans un environnement médical contrôlé pourrait être acceptable. L’UCI demande également officiellement à l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) de prendre position sur l’utilisation de cette méthode par les sportifs. »
Pogacar : “Ce n’est pas comme si nous respirions des gaz d’échappement”
Lors du dernier Tour de France, le média Escape Collective révélait qu’UAE Emirates et Visma-Lease a Bike, les équipes respectives de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, avaient recours à l’inhalation de monoxyde de carbone. Le Slovène a reconnu avoir utilisé cette pratique et n’y a vu aucun mal : « C’est un test dans un camp d’altitude pour voir comment on réagit à l’altitude. Il faut faire ce test, qui dure deux ou trois minutes. Vous respirez dans un ballon pendant une minute, puis vous voyez la masse d’hémoglobine, puis vous devez répéter deux semaines plus tard. Mais je n’ai fait que la première partie du test, car la fille qui devait venir au bout de deux semaines n’est pas venue. Ce n’est pas comme si nous respirions les gaz d’échappement tous les jours dans les voitures. C’est juste un test assez simple pour voir comment vous réagissez à un entraînement en altitude. » Une méthode aussi anodine que ça ? Evidemment non si l’on en croit la demande de l’UCI.
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