Les organisateurs ont discuté de la sécurité des coureurs lors de la réunion de l’AIOCC. Photo de : Cor Vos
A l’occasion de leur réunion annuelle, les organisateurs de courses cyclistes se sont réunis en Italie pour discuter des moyens d’améliorer la sécurité des coureurs, mais aussi de maintenir le plus d’organisation possible.
L’AIOCC (Association Internationale des Organisateurs de Courses Cyclistes) a organisé ce week-end son congrès annuel en Italie. La sécurité était une priorité après le décès de Muriel Furrersuite à sa chute lors des Championnats du Monde en Suisse. Christian Prudhommedirecteur de Tour de France et président duAIOCCdit: “Au-delà du comportement des athlètes et du travail des organisateurs, il faut absolument réduire la vitesse par des mesures adaptées : les coureurs vont trop vite.”
Christian Prudhomme souligne la rapidité des coureurs
A l’heure où tout doit aller plus vite et à la recherche de la moindre amélioration technique pour gagner en vitesse, les organisateurs commencent à être privés de solutions pour assurer la sécurité des coureurs. D’autant que dans les villes, les maires ont tendance à aménager la route de manière à ralentir la circulation. Incompatible avec une course cycliste…
« Plus ils vont vite, plus le risque est grand et plus ils se mettent en danger ainsi que les autres. Nous le disions déjà ici l’année dernière : nos automobilistes et motards n’ont plus de marge de sécurité ! Imaginez les conséquences si l’un de nos pilotes, soumis à une trop forte pression, perdait le contrôle lors d’une descente d’un col ou lors d’une course en zone urbaine. suite Christian Prudhomme dans des commentaires rapportés par Actualités du cyclisme.
Des écouteurs dans le viseur de l’UCI, l’utilisation du GPS pour la sécurité ?
David Lappartientprésident duUnion Cycliste Internationale (UCI) est intervenu sur le sujet des écouteurs qui fait débat depuis des années. Le projet est de réduire leur utilisation et le dirigeant français a affirmé qu’il y avait moins d’accidents pendant Championnats du monde où les écouteurs sont interdits. Cependant, les équipes réclament leur utilisation pour des raisons de sécurité. Mais que se passe-t-il lorsqu’il est demandé à 160 coureurs de se placer devant à l’approche d’un endroit dangereux ? Le peloton accélère… “Il y a encore beaucoup de coureurs qui considèrent que c’est un élément qui participe à un certain stress dans le peloton”, dit-il.
L’une des solutions pourrait être l’utilisation du GPS. Lorsque la trace GPS d’un coureur tombe à zéro, une alerte serait envoyée afin d’identifier le problème et d’intervenir rapidement. C’est déjà le cas de certains compteurs GPS utilisés par les professionnels et les amateurs qui envoient des alertes lorsqu’un changement brutal de vitesse est observé. “Il existe plusieurs options, il pourrait également y avoir une radio pilote qui transmettrait des informations de sécurité aux coureurs”, ajouté David Lappartient.
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