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Entre cyclistes et automobilistes, une coexistence impossible ?

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Mort d’un cycliste à Paris : l’automobiliste mis en examen pour meurtre et écroué

“Je n’ai jamais voulu l’écraser”, a assuré vendredi l’automobiliste de 52 ans mis en examen pour meurtre et écroué, soupçonné d’avoir délibérément renversé un cycliste de 27 ans mardi en plein Paris. «Je suis désolé de ce qui s’est passé. Je n’ai jamais été un voyou, je n’ai jamais fréquenté de voyous”, a assuré Ariel M. lors d’une audience devant un juge des libertés et de la détention, à l’époque. L’AFP était présente. Après avoir pleuré à plusieurs reprises lors des débats, l’homme aux cheveux grisonnants est resté silencieux lorsque le magistrat a ordonné son incarcération. Le parquet avait requis la détention provisoire, insistant sur « le trouble à l’ordre public ». “Quelqu’un est mort, en pleine rue, et ça émeut les Français.” Le procureur s’est alarmé de la “dangerosité” du conducteur et d’un “risque de reconduction non pas forcément d’un meurtre, mais d’un commissionnement. “Le trouble à l’ordre public est évident, mais il s’agit d’un homicide involontaire”, a déclaré l’avocat de l’automobiliste, Franck Cohen. . “Il s’agit d’un cas dramatiquement simple”, avec “ce qui semble être une erreur de manœuvre ou une perte de contrôle du véhicule dans le stress et l’angoisse d’une situation conflictuelle dont il essayait de se sortir”, a-t-il plaidé. Me Cohen a balayé le profil dangereux esquissé par le procureur. “C’est un père tranquille de quatre enfants, dont deux dépendants, qui a emmené sa fille de 17 ans chez l’ophtalmologiste.” Il a raconté la version des faits de son client, un technico-commercial résidant en région parisienne. “M. a fait l’erreur d’emprunter la piste cyclable car l’ophtalmologiste l’attendait pour sa fille et là, malheureusement la victime était là. Il a baissé la vitre de sa voiture pour lui demander de bouger mais la victime s’est immédiatement mise en colère, et à juste titre. La victime a frappé très fort le capot, puis lui a indiqué qu’il roulait sur son pied. « Et puis, mon client a reculé ! il aurait reculé pour prendre de l’élan, mais avec son véhicule (un SUV), vous n’avez pas besoin de reculer si vous voulez prendre de l’élan. Revenir en arrière est la preuve qu’il n’en a pas l’intention. tuer », a soutenu l’avocat. Finalement, son client s’est « arrêté » lorsqu’il a vu « dans le rétro » qu’une foule s’était formée. “Il a tenté de réanimer” le jeune homme au sol, “il n’y a pas de délit de fuite. Il ne se serait jamais échappé, c’est un homme très religieux», a souligné Me Cohen. – « Danger public » -La version du suspect « est catégoriquement démentie par l’enquête », a réagi Yassine Bouzrou, avocat de la famille du cycliste, Paul Varry. “Mes clients sont soulagés par la décision du juge, car ils estiment que le meurtrier constitue un réel danger public. Il n’a pas hésité à tuer un homme de sang-froid sur la voie publique devant des dizaines de témoins”, a-t-il déclaré. A ce stade de l’enquête, sept témoignages infirment la version des faits donnée par le conducteur. ce drame, qui s’est produit mardi à 17h45, boulevard Malesherbes, dans le 8e arrondissement. Selon ces témoignages et le recours à la vidéosurveillance, “le conducteur du véhicule remontait la piste cyclable sur 200 mètres et aurait roulé sur le pied du cycliste qui se trouvait à sa gauche”, avait rapporté le parquet à la fin. de sa garde. Paul Varry “avait frappé sur le capot pour alerter le conducteur, qui aurait dans un premier temps reculé, libérant son pied”, poursuit le procureur de la République. « Le cycliste avait lâché son vélo pour se positionner à l’avant gauche de la voiture, manifestant son mécontentement. Le conducteur a alors tourné ses roues vers le piéton et a recommencé à avancer dans sa direction », a-t-il ajouté. . “L’autopsie a confirmé les marques du corps traversé par le véhicule” et “la vidéosurveillance montre une élévation de l’avant, puis de l’arrière du côté gauche du véhicule”, a précisé le parquet. L’accident a suscité de vives réactions parmi les des élus de la capitale, où les « mobilités douces », notamment le vélo, ont pris une place de plus en plus importante ces dernières années. Vendredi, la mairie de Paris a indiqué qu’elle souhaiterait « qu’un lieu à Paris puisse porter le nom du jeune cycliste. Une minute de silence sera également observée en son hommage à l’ouverture du prochain Conseil de Paris, le 19 novembre. Des manifestations cyclistes sont prévues samedi en France. clw-juc/bfa/swi

 
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