Ce samedi, à l’occasion du Tour de Lombardie, Aurélien Paret-Peintre terminera par l’une de ses plus belles saisons depuis son passage chez les professionnels en 2018. Le Haut-Savoyard de 28 ans, qui aura été régulier tout au long de la saison (voir sa fiche DirectVelo), a largement contribué au succès de l’exercice 2024 de Decathlon AG2R La Mondiale. Une formation avec laquelle il poursuit pendant les trois années suivantes. Pour DirectVélole vainqueur d’une étape du dernier Tour des Alpes fait le point sur sa saison et confie son envie de se rendre pour la première fois dans les Flandriennes l’année prochaine.
DirectVelo : Qu’attendez-vous ce samedi du Tour de Lombardie ?
Aurélien Paret-Peintre : C’est une rencontre importante, un Monument. C’est une belle course pour terminer la saison. Pour le moment, cela ne m’a jamais trop plu mais c’est peut-être la première fois que je me sens aussi bien en fin de saison. J’espère faire une bonne course. Je suis vraiment motivé. C’est la première fois depuis 2020 que je ne fais pas le Tour de France donc j’ai pu me reposer en juillet et avec une pause à mi-saison, c’est plus facile d’aller jusqu’à la mi-saison. octobre. J’ai aussi pu mieux me reconvertir et ainsi avoir plus d’objectifs en fin de saison.
Comment jugez-vous votre saison ?
C’est bon. Je ne suis pas entièrement satisfait mais ce n’est pas mal non plus. Il y a eu de belles choses. J’ai quand même gagné une course, ce qui est compliqué à faire chaque année chez les professionnels. J’ai eu un beau Liège-Bastogne-Liège (5e, NDLR). Je suis encore un peu insatisfait par rapport à Paris-Nice où j’aurais pu prendre une bonne place au général (lire ici). Mon Giro n’était pas mauvais mais j’aurais aimé être plus régulier. C’était mitigé sur le plan personnel.
Vous avez choisi de prolonger trois ans chez Decathlon AG2R La Mondiale. C’était évident pour vous ?
J’ai évidemment étudié d’autres pistes assez sérieuses. J’ai pesé le pour et le contre. L’équipe n’a rien à envier aux autres équipes. Une nouvelle dynamique s’est installée cette année. Il y a des partenaires, Decathlon et Van Rysel, qui grandissent avec nous et j’avais envie de continuer à collaborer avec eux. C’est un point qui m’a obligé à continuer ici. Il y a aussi une proximité plus rassurante pour l’avenir. J’ai aussi beaucoup d’amis dans l’équipe, tant coureurs que membres du staff. Je me sens bien ici et je sentais que la direction voulait que je reste.
« UN GRAND DÉFI »
L’arrivée de jeunes coureurs très prometteurs est-elle un coup de pouce ?
Cela motive, bien sûr. Il y a toujours de la compétition au sein des équipes, même si elle est saine. Personne n’a sa place déjà acquise. C’est intéressant d’avoir du sang neuf. Les coureurs arrivés ont remporté de très belles courses. On a besoin d’eux pour espérer rivaliser avec les grosses équipes qui fonctionnent aussi de cette façon.
Que souhaites-tu pour la suite de ta carrière ?
Je vais respecter mon planning, en me concentrant sur les courses par étapes d’une semaine, comme Paris-Nice, et d’autres auxquelles je n’ai jamais participé, comme la Romandie. Le Tour de Pologne a été assez réussi pour moi cette année (13e, NDLR). Pour les Grands Tours, je pense abandonner l’idée de faire un classement général. C’est déjà sûr pour le Tour de France où la densité est trop forte… Je veux aussi ajouter des nouveautés.
Comme ?
Je vais essayer d’aller aux Flandrian Classics pour m’amuser et jouer. Je pense que les caractéristiques de ces courses peuvent me convenir. C’est pour ça que j’ai fait le Renewi Tour cette année, je voulais avoir une première approche et ça a été plutôt concluant (18ème au général, NDLR) même si ce sera différent. Ce sont des courses où j’ai les qualités pour réussir. Ce sera un grand défi, j’aime l’idée.
«J’ai hâte de voir ça»
Quand vous dites les Flandriennes, avez-vous des courses précises en tête ?
Celles où il y a des pavés, avec un grand choix et pas de sprint jusqu’à l’arrivée. C’est le cas du Nieuwsblad, de l’E3 et du Tour des Flandres. Cela en fait trois qui pourraient figurer sur mon calendrier l’année prochaine. Le début de saison me sourit souvent, je suis souvent en forme pendant un moment, j’ai envie d’en profiter. Je pense que cela peut être fait en équilibrant bien mon calendrier…
Les Flandriennes vous ont toujours attiré ?
Au début de ma carrière, j’étais loin de tout ça mais avec le temps, mes caractéristiques ont un peu évolué. Je pense que ce n’est pas incompatible d’aller à ces courses. J’aime le vélo, c’est aussi découvrir une autre culture qui fait partie du patrimoine de ce sport. Mais je ne veux pas aller là-bas pour dire que j’ai fait le Tour des Flandres une fois dans ma carrière. Je me sens capable d’être dans les bons mouvements. Je pourrai aussi bénéficier de l’expérience de certains coureurs de l’équipe, comme Oliver (Naesen).
Que représentent pour vous les Flandriennes ?
J’ai toujours aimé regarder ces courses à la télévision. Quand j’avais dix ans, c’était l’ère Tom Boonen. Aujourd’hui, je préfère toujours Liège mais peut-être aurai-je changé d’avis dans six mois. Ceux qui ont participé au Tour des Flandres disent que c’est une journée inoubliable même si elle est très dure. Pour le moment, c’est juste dans ma tête. On en a vaguement parlé avec l’équipe. Je ne pense pas qu’il soit incompatible d’être performant sur les deux. J’ai hâte de voir ça.
Related News :