Bruno Armirail n’était pas loin du Top 10 ce dimanche au Championnat du Monde du contre-la-montre à Zurich (voir le classement). « J’espère toujours mieux. Je suis venu pour faire un Top 10 mais ça m’a paru compliqué. Il faut travailler, progresser, il y a encore beaucoup de choses à améliorer mais petit à petit on contredit les gens qui disent qu’il n’y a pas de niveau en France en contre-la-montre. Faire un Top 10 c’est facile sur le canapé, mais sur le vélo c’est plus dur »rit le coureur de la Decathlon AG2R La Mondiale. Il y a un grand niveau mondial mais nous ne sommes pas ridicules”Au moins, le spécialiste de l’effort en solo ne s’est pas effondré. « Je pense que j’ai été assez linéaire. J’ai commencé fort, mais d’autres ont commencé plus fort que moi. ».
Dans l’ensemble, Bruno Armirail a noté un parcours “difficile”avec plusieurs embûches. « C’était difficile de repartir dans la montée, le changement de rythme faisait mal. La descente est tellement technique qu’on est tendu, on ne récupère pas vraiment. Le retour de douze kilomètres est vraiment long. »Le Champion de France a vu tous les dégâts que la descente pouvait causer. « C’était difficile de manœuvrer sur une surface compliquée. J’ai vu Jay Vine arriver derrière moi couvert de sang, je crois qu’il est tombé. Dans cette descente, il ne faut pas réfléchir, ça fonce. Il y a un petit changement qui peut faire peur mais ça fonce. Il faut freiner le moins possible et ne pas réfléchir. ».
« C’EST DIFFICILE DE PRÉPARER VRAIMENT UN TEL CHRONO EN QUINZE JOURS »
Après le Tour de France et surtout la Vuelta récemment terminés, Bruno Armirail maintient au moins le cap. « Après la Vuelta, j’ai dû récupérer. Faire le Tour et la Vuelta, ce n’est pas mal. D’autant plus que nous n’avions pas de groupe Vuelta tous les jours, il fallait rouler. C’était une belle Vuelta et je pense que j’ai bien récupéré. »Sa préparation au contre-la-montre s’est donc faite en compétition. « C’est la Vuelta qui fait la préparation. J’ai fait deux séances de contre-la-montre mais la priorité était la récupération plutôt que d’essayer de mettre trop d’efforts pour préparer un contre-la-montre de 50 minutes. C’est difficile de vraiment se préparer pour un tel contre-la-montre en quinze jours. ».
Un autre contre-la-montre l’attend, cette fois avec ses collègues de l’équipe de France, pour le relais mixte des Championnats du monde. « Tout est possible, on espère. L’année dernière, on a fini 2ème en tant que champions d’Europe, cette année on n’y est pas allés ». Mais les Bleus se connaissent bien désormais. « Avec Benjamin (Thomas), on a l’habitude de le faire et les filles sont comme ça depuis un moment, c’est cool. Le parcours est très difficile donc il faudra bien gérer les bosses dès le départ. Thibault (Guernalec) aime aussi les contre-la-montre donc on verra bien. On vise au moins le podium, et on espère le titre. »Pour convertir l’argent de l’année dernière en arc-en-ciel.
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