Qui peut battre le Stade Toulousain ?
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Qui peut battre le Stade Toulousain ?

« On a encore envie de tout gagner pendant longtemps. » La victoire 59-3 face à Bordeaux est à peine digérée que Thomas Ramos, dans les couloirs du Vélodrome, se projette déjà vers l’avenir. Avec une volonté forte dans ce groupe encore jeune : gagner plus que les entraîneurs actuels (Jean Bouilhou ou Clément Poitrenaud) et écrire un peu plus l’histoire du club, voire celle de ce sport, en allant chercher des records. Romain Ntamack sait que Toulouse sera l’équipe à battre : « On sait très bien qu’on aura une cible dans le dos. Il faudra être prêt, s’attendre à ce que tous les terrains nous soient hostiles. On en a conscience, on le sait, on s’habitue depuis pas mal d’années à être la cible de toutes les équipes qui veulent essayer de nous battre. On a besoin que ça serve de motivation. »

Et pour conserver son titre, Toulouse a conservé son effectif qui sera renforcé par le jeune troisième ligne Léo Banos et l'international japonais Naota Saito qui sera le remplaçant d'Antoine Dupont. Mais le principal renfort viendra de l'infirmerie avec le retour d'Anthony Jelonch, Cyril Baille et Emmanuel Meafou, qui avait déclaré forfait pour la finale. Sans oublier Nelson Épée, champion olympique à 7, qui devrait confirmer son potentiel à l'aile. Un effectif XXL qui peut encore rêver grand cette saison.

Pour la concurrence, à l’image de Judicaël Cancoriet, troisième ligne de La Rochelle, le favori est évident : « Il faut appeler un chat un chat. Toulouse reste l’équipe qui domine le championnat depuis quelques années maintenant. Maintenant, c’est à nous et aux autres équipes, mais surtout à nous d’élever notre niveau de jeu. On est d’accord avec les gens qui disent que Toulouse est la meilleure équipe et pour le moment c’est le cas. »

La Rochelle de retour au premier plan

Pour contrer l'hégémonie toulousaine, La Rochelle semble aujourd'hui l'une des mieux armées. Défaits par Toulouse en demi-finale en juin dernier (39-23 avec les rouges de Wardi et Antonio en seconde période), les hommes de Ronan O'Gara ont peu changé à l'intersaison. Avec une stratégie de recrutement proche de celle de Toulouse, conservez l'effectif avec un renfort. Le deuxième ligne Kane Douglas est venu renforcer un effectif qui avait réalisé le doublé européen (2021 et 2022) il y a deux saisons. Les Maritimes ont pour la première fois depuis longtemps effectué une vraie préparation d'avant-saison et espèrent empêcher le triplé toulousain qui reste sur neuf victoires consécutives en phase finale face aux Rochelais. O'Gara pourra également s'appuyer sur la jeunesse avec une équipe espoirs très performante la saison dernière.

Le dernier finaliste, l'UBB, s'est également renforcé et semble également être un sérieux prétendant. Avec un objectif cet été, étendre la profondeur du banc pour mieux épauler notamment la période des doubles, où la ligne de trois-quarts devrait être appelée par le staff des Bleus. Un recrutement intelligent avec notamment le pilier Mathis Perchaud, l'international écossais Jonny Gray en deuxième ligne, véritable doublure à l'ouverture pour Mathieu Jalibert avec Joey Garbey, l'expérimenté Arthur Retière. Question pour les hommes de Yanick Bru avant le début de la saison, de la manière dont l'humiliation en finale aura été digérée.

Toulon in ambush, the ambitious Stade Français

Le RCT, qui a retrouvé les play-offs la saison dernière (défaite contre La Rochelle 29-34 à Mayol), veut faire mieux. Pierre Mignoni, le manager, a d'ailleurs évoqué cette défaite en début de saison pour se débarrasser de ce traumatisme avec les joueurs pour vite basculer sur la nouvelle saison. Et pour attaquer ce championnat, le RCT a attiré deux valeurs sûres anglaises Kyle Sinckler ou Lewis Ludlam pour renforcer le pack précédent. Le nouvel international Antoine Frisch va découvrir le Top 14 et l'ambiance folle de Mayol qui sera encore une fois cette année une arme pour Toulon.

Et pour compléter ce top 6, les clubs franciliens seront forcément à la lutte avec deux staffs, Stuart Lancaster au Racing et Laurent Labit au Stade Français, qui entameront l'année II de leur projet.

Le Racing est probablement l'équipe qui a le recrutement le plus clinquant avec l'arrivée d'Owen Farrell, l'international anglais (96 sélections) que Stuart Lancaster connaît très bien pour l'avoir lancé avec le XV de la Rose. Si on ajoute les Français Demba Bamba et Romain Taofifenua, le Racing a un potentiel énorme. Mais depuis quelques saisons, c'est une équipe qui a déçu lors des phases finales. Mais l'association de Farrell et Nolan Le Garrec (qui rejoindra La Rochelle la saison prochaine) fait saliver les suiveurs.

Le voisin parisien, deuxième de la saison régulière l’an dernier, espère faire aussi bien et atteindre la finale du Top 14. L’arrivée de Louis Carbonel, à l’ouverture, devrait permettre aux Parisiens de se régaler à nouveau sur le terrain et dans les tribunes. Avec probablement l’un des meilleurs packs d’attaquants du Top 14, les hommes de Laurent Labit ont la capacité de venir taquiner le Stade Toulousain comme l’espère Paul Gabrillargues : « Tout est possible bien sûr, si on commence la saison en perdant… Le Top 14, c’est long, c’est très, très long. On voit au fil des saisons, parfois il y a des équipes en forme, des équipes qui reviennent, d’autres qui sont un peu moins en forme. Donc non, tout est remis en jeu chaque saison. »

Six équipes sur la ligne de départ qui semblent avoir une longueur d'avance pour aller chercher le bouclier le 28 juin au Stade de France.

Article original publié sur RMC Sport

 
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