Fabien Doubey peut repartir de Pontchâteau avec le sourire. Bien sûr, dans un Monde idéal, le Franc-Comtois aurait préféré rentrer avec un deuxième maillot bleu-blanc-rouge dans la valise, après celui récupéré la veille auprès de son comité régional. Mais face à un Clément Venturini imprenable et un Joshua Dubau très solide, le pro du Team TotalEnergies se contente de la médaille de bronze. C’est ce qu’il a confirmé à DirectVélo lors d’une conférence de presse d’après-course.
DirectVelo : Cette médaille de bronze vous satisfait-elle ?
Fabien Doubey : La hiérarchie s’est créée rapidement entre les hommes forts. Clément (Venturini) a été le plus fort, Joshua a été solide aussi, et j’ai terminé 3ème. Je suis content de ma course, c’est toujours un plaisir de monter sur le podium du Championnat de France. J’ai eu une préparation très courte en cyclo-cross donc même si je suis un grand rêveur et que j’espérais décrocher le maillot bleu-blanc-rouge, je dois avouer que ce n’est pas évident face à des coureurs qui sont la saison à 100%. Je n’ai aucun regret, je suis à ma place (voir le classement).
Qu’est-ce qui vous a manqué pour conserver Joshua Dubau plus longtemps ?
J’avais l’habitude de faire des courses de cyclo-cross d’une heure. Je suis capable de tenir le rythme pendant une quarantaine de minutes et puis ça se complique. J’ai décidé de faire les courses près de chez moi car voyager loin compte beaucoup en termes de fatigue, si l’on cumule tous les déplacements sur la route pendant la saison. Mais du coup, j’ai raté les courses de haut niveau.
« DES MOMENTS TRÈS IMPORTANTS À VIVRE »
Après votre titre en relais mixte samedi, cela reste un très bon résultat ce week-end !
Oui bien sûr. J’ai eu la chance d’avoir le soutien de l’équipe sur ce Championnat de France, avec un staff qui m’a soutenu. Je suis super content d’avoir pu débuter ce week-end. Pour la suite, il faudra discuter avec l’équipe. Pouvoir vivre un Championnat du Monde à la maison, c’est quelque chose (voir la sélection). La dernière fois, c’était il y a longtemps. Ce sont des moments qui me sont chers. J’ai la chance d’avoir ma femme et mes enfants avec moi ici ce week-end. Ce sont des moments extrêmement importants à vivre, qui dépassent le cadre du cyclisme. Une Coupe du monde à domicile, c’est une fois dans une carrière.
Pourquoi souhaitiez-vous participer au relais mixte ?
C’est vrai qu’on pourrait imaginer que pour un coureur professionnel comme moi, cela ne sert pas à grand-chose de disputer un relais mixte sous le maillot du comité Bourgogne-Franche-Comté. Mais j’avais envie de jouer le jeu car dans le comité, il y a des gens qui m’ont permis de voyager partout en France quand j’étais jeune. Il faut aussi avoir du recul. Sans eux, je ne serais peut-être pas professionnel et je ne serais peut-être pas là aujourd’hui.