Stéphane Goubert explique les raisons de son départ de Decathlon-AG2R

Stéphane Goubert explique les raisons de son départ de Decathlon-AG2R
Stéphane Goubert explique les raisons de son départ de Decathlon-AG2R

Après vingt ans chez AG2R comme coureur puis directeur sportif, Stéphane Goubert s’est engagé ce mardi 7 janvier avec la Groupama-FDJ. Le Montpelliérain explique cette décision.

Comment s’est terminée l’aventure avec AG2R ?

Bien. Je remercie Decathlon et Dominique Serieys de m’avoir permis de dire au revoir à l’équipe et de m’avoir laissé la liberté dans ma décision. Ce n’est jamais facile. C’est ma décision. Il y avait un beau projet.

J’en avais un autre pour moi, j’avais envie de me challenger, de découvrir de nouvelles méthodes de travail, un nouvel environnement. Et l’opportunité Groupama-FDJ s’est présentée. Cela correspondait bien à la vision que j’avais et à la façon dont je planifiais l’avenir. Tout s’est bien coordonné.

Tout s’est passé assez vite, n’est-ce pas ?

La Groupama-FDJ m’a laissé du temps pour vraiment bien faire les choses. Je n’ai pas eu à revenir le 1er janvier. Mais ils m’ont accueilli assez rapidement. J’ai découvert une nouvelle façon de travailler. Même si je connais tout le monde, ce sont des gens que je ne connais pas dans le cadre du travail.

J’étais dans mon ancienne équipe depuis 20 ans. J’y ai vécu toutes les phases et tous les domaines. J’ai découvert que j’étais à un tournant de ma vie. C’est personnel.

Le départ de Vincent Lavenu l’an dernier a-t-il été déterminant dans votre décision ?

Non, c’est un long voyage. C’est plein d’éléments, de petits détails qui m’ont fait prendre cette décision. Cela en fait partie. Mais ce n’est pas seulement cela. La société change. Les équipes aussi.

Au vu de la saison Decathlon-AG2R, de vos succès sur le Giro et la Vuelta, on pourrait penser que vous faisiez une bonne partie de cette équipe.

J’allais bien, pas de problème. Decathlon-AG2R a un bon projet. Mais peut-être que le fait d’avoir vécu des émotions fortes en 2024 m’a donné envie de repartir avec d’autres objectifs. Ce qui m’attend est très excitant.

ud83dudea8 L’année 2025 commence avec l’arrivée d’un nouveau directeur sportif : Stéphane Goubert rejoint nos effectifs.
Bienvenue dans l’équipe Stéphane ! ud83eudd1d pic.twitter.com/w9T2gZ6luy

— Equipe cycliste Groupama-FDJ (@GroupamaFDJ) https://twitter.com/GroupamaFDJ/status/1876570423103557766?ref_src=twsrc%5Etfw

Avez-vous eu d’autres opportunités que la Groupama-FDJ ?

Non, je n’en ai pas cherché d’autres non plus. Il n’y a pas beaucoup de roulement parmi les directeurs sportifs. Ce n’est pas comme dans d’autres sports où c’est le quotidien, comme au football ou, dans une moindre mesure, au rugby. Dans le cyclisme, cela ne change pas car il y a six ou sept directeurs sportifs par équipe. Il n’y a pas de discours monotone, de la part d’un seul coach, de la même personne.

Là, il y a un turnover, ce n’est pas le même discours, il n’y a pas de lassitude dans le message au niveau des coureurs.

Giro et Tour de au menu

Comment la Groupama-FDJ s’est-elle présentée à vous ?

Des messages d’une personne, à un moment donné, m’ont fait dire qu’il y avait peut-être une possibilité chez Groupama. Puis l’opportunité s’est présentée. J’avais envie de me challenger, de me renouveler, de repartir d’une page blanche.

Avez-vous déjà votre feuille de retour de la saison ?

Oui. Force est de constater qu’il se concentrera, sans détailler, sur le Giro et le Tour de France. Ensuite, il y aura pas mal d’objectifs avec les grimpeurs. Je ne demandais rien, je suis agréablement surpris. Si le Giro et le Tour n’étaient pas au programme, il n’y avait aucun problème. Il y a des garçons de qualité dans cette équipe, je leur dois du respect. Je suis là pour apporter mon expérience et mon expertise, mais aussi pour la recevoir de mes collègues. C’est un échange.

Quand ferez-vous vos débuts en compétition ?

J’ai besoin de temps pour découvrir le groupe. Tout s’est vraiment accéléré vers la fin décembre. Il faut me laisser un peu de temps pour retrouver mes repères et faire connaissance avec tout le monde pour débuter les premières courses. Ce sera la Classic Var et le Tour des Alpes Maritimes, fin février.

Il existe une rivalité entre Groupama-FDJ et Decathlon-AG2R. Pensez-vous que votre choix a peut-être été mal pris ?

Il y a une rivalité, mais beaucoup moins qu’avant. Ce n’est pas l’équivalent d’un PSG-OM. Il y a maintenant beaucoup d’équipes de haut niveau. Toutes les équipes sont des adversaires. On est un peu comparé à la Ligue des Champions. La petite guerre franco-française existe bien moins qu’il y a quelques années.

Vos anciens collègues ne vous regarderont donc pas du regard lors du prochain examen ?

Je garde beaucoup d’amis. J’ai beaucoup d’affection pour les coureurs. Évidemment, nous serons adversaires dans la course. Mais à l’extérieur, cela restera très convivial.

 
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