Arnaud, vous avez passé beaucoup de temps en Espagne ces dernières semaines. Sentez-vous une différence, physiquement, par rapport à l’année dernière à pareille époque ?
« Oui, tout d’abord je suis un peu plus bronzé… Et j’ai plus de vitamine D. Mais surtout j’ai pu rouler beaucoup plus, de manière qualitative. Mon approche de la saison 2025 est totalement différente de ces dernières saisons. Avec ces cinq semaines passées en Espagne, y louer une maison était peut-être le meilleur choix de ma jeune carrière. C’était idéal de pouvoir rouler dans de bonnes conditions, au soleil. heures en décembre. En Belgique, à l’heure actuelle, c’est tout simplement impossible. Durant ces cinq semaines de bon entraînement, je n’ai pas eu à dépasser mes limites avec ces sorties au soleil. Je ne suis pas mort en me recoucheant, ne me suis-je pas dit. pas : « Et demain, je dois faire encore quatre heures dans le froid… » Cela fait une grande différence. D’ailleurs, après le stage début janvier, je louerai à nouveau une maison en Espagne jusqu’à une semaine avant le Nieuwsblad. C’est une étape importante dans ma carrière.
De coéquipier à leader, Lionel Taminiaux change de rôle au Lotto en 2025 : « Je vais me concentrer sur les sprints »
Ce premier rendez-vous de la saison en Belgique vous motive toujours autant ?
“Oui! J’aime beaucoup cette course. Son ambiance est très particulière puisque c’est la première en Belgique. Il n’a peut-être pas la réputation d’un Grand Prix E3, mais il a quelque chose dans son ambiance. Son départ à Kuipke est tout simplement génial. Et puis, j’y ai bien roulé lors de mes deux premières participations… J’ai montré que je pouvais le gagner avec le maillot. Champion de Belgique sur le dos, j’y serai vraiment motivé ! Encore plus avec ce Mur de Grammont que j’apprécie beaucoup sur le parcours. Je l’ai gravi quatre fois dans la course et à chaque fois j’ai terminé dans le top 10… »
Les départs sont nombreux au sein de votre équipe : Campenaerts, Florian Vermeersch, Van Gils, Kron, Moniquet… Comment voyez-vous votre effectif pour la nouvelle saison ?
« Nous avons perdu des hommes forts, c’est vrai. Mais nous avons encore des qualités fondamentales. Pour les classiques, nous avons aussi un bon groupe, construit ces dernières années. Avec De Buyst, Beullens, Grignard, Van Moer, mais aussi Jenno Berckmoes qui sort d’une très bonne saison, un Alec Segaert très prometteur et motivé. Et il y a aussi Lennert Van Eetvelt, qui a beaucoup d’objectifs comme moi.
mouettePas de Paris-Nice ou Tirreno ? Ce n’est peut-être pas si mal d’arriver à Sanremo la patte sèche…
Votre équipe a décidé de ne pas disputer Paris-Nice ou Tirreno-Adriatico, jugés incontournables avant les classiques. Est-ce un problème pour vous ?
“Non. Le vélo a changé. Van der Poel n’était pas là non plus l’année dernière avant de réaliser une campagne de grands classiques, avec ses succès à l’E3, à Ronde, à Roubaix. Eh bien, c’est Van der Poel, mais si vous faites bien les choses, vous pouvez arriver en bonne forme quand vous en avez besoin. A la place, je ferai un stage de dix jours avec mon coach Gaëtan Bille. Par rapport au programme, l’équipe prend des décisions. Il n’est pas nécessaire d’affronter son sort, de trouver des solutions. C’est aussi ce que m’a appris la saison 2024. Et puis, cela m’apportera une certaine fraîcheur qui me réussit souvent. C’est dommage d’arriver à Sanremo la patte sèche… »
Découvrez notre entretien décalé avec Arnaud De Lie