Après une nouvelle grosse saison dans les rangs amateurs sous les couleurs du VC Rouen 76, 2ème du Challenge DV avec neuf victoires (voir sa fiche DirectVelo), Killian Théot a signé son premier contrat professionnel, pour la saison 2025, avec Van Rysel-Roubaix. A l’aube de sa découverte du monde professionnel, l’Ornais de 25 ans fait le point sur DirectVélo.
DirectVelo : Quel bilan tirez-vous de votre saison 2024 ?
Killian Théot : C’est un bon bilan. J’ai été constant tout au long de la saison. J’avais manqué de régularité les autres années. J’ai été fort en début de saison, puis j’ai eu un petit trou au milieu et je suis revenu pour la fin de saison. Et là, vraiment, j’ai réussi à maintenir un bon niveau toute la saison. C’est ce qui était le plus important pour moi.
« DANS LA CONTINUITÉ DE MA PROGRESSION »
Dans quel état d’esprit avez-vous attaqué la saison ?
Dans le même état d’esprit qu’au fil des saisons. J’étais motivé pour passer une bonne année. Je voulais continuer à gagner le plus possible et prendre du plaisir sur la moto.
Vous allez honorer votre premier contrat professionnel !
C’est une continuation de ma progression. Si j’étais resté en Amateur, j’aurais été ralenti dans la progression que je souhaite suivre. Je veux continuer à découvrir de nouvelles courses et progresser pour voir jusqu’où je peux aller.
HONORÉ PAR LE COVID
Avez-vous toujours eu pour objectif de signer avec les pros ?
Oui, j’ai toujours voulu devenir pro. Je savais que même si on a 25-26 ans, quand on craque en Amateur, on n’a pas trop le choix pour nous emmener. Je savais que je devais tout donner et montrer que j’avais le niveau pour devenir professionnel. C’est ce que j’ai fait et Roubaix m’a récompensé en m’emmenant avec eux.
Que vous a-t-il manqué pour passer plus tôt chez les pros ?
Je pense que déjà avec le Covid, c’était un peu compliqué. Quand j’étais jeune, je marchais bien, mais les gens disaient que j’étais trop jeune. Après, il y a eu le Covid donc j’ai perdu deux ans d’Espoir. Puis, on arrive après les années Espoir et on nous dit : “maintenant, on ne prend que des jeunes, on ne cherche que des pépites”. Je pense notamment à Florentin Lecamus-Lambert qui était avec moi et qui avait exactement le même problème. Cela nous a ralenti. Il y a deux ans, j’ai eu huit victoires, j’ai fait quasiment la même saison, il ne me manquait pas grand-chose, peut-être un peu de chance. Parfois, vous n’en avez pas l’opportunité, les équipes ne vous appellent pas et il n’y a pas de places qui se libèrent à certains moments. Cette année, les choses se sont bien passées et j’espère faire une bonne saison.
« IL FAUT MARCHE DUR JUSQU’À LA FIN DE LA SAISON »
Comment ont été établis les contacts avec Van Rysel-Roubaix ?
J’ai roulé avec Kévin Avoine, je m’entendais très bien avec lui à Nogent lorsque nous courions ensemble. Il est venu rouler près de chez moi, après le Critérium de Lisieux. On avait parlé de l’année prochaine et je lui ai dit que je n’avais toujours rien, zéro contact. Nous avions l’avantage de bien connaître Arnaud Molmy de Nogent. Kevin a envoyé un message à Arnaud qui en a parlé à la direction. Je n’ai pas eu beaucoup de retours à ce moment-là et je me suis dit qu’il n’y avait pas de questions à se poser, qu’il fallait travailler dur jusqu’à la fin de la saison et prendre du plaisir sur la moto. Et voilà, ça l’a fait.
Qu’avez-vous pensé en signant votre premier contrat professionnel ?
Il y a une personne à qui j’ai dit que ce serait pour elle… C’est l’épouse de François Bisson, mon premier DS, décédé cette année. C’était un hommage. Je lui ai dit que la saison serait pour elle et ça m’a vraiment fait plaisir de pouvoir lui rendre cet hommage.
«VOYEZ jusqu’où je peux aller»
Qu’attendez-vous de la saison 2025 ?
Je veux aider l’équipe à continuer à performer comme l’année dernière. Sur le plan personnel, je souhaite continuer ma progression, ne pas me ralentir, et pourquoi pas obtenir de bons résultats dès ma première année. On a juste fait un petit stage de cohésion qui s’est très bien passé. C’est un peu un club formateur qui va donner sa chance à tout le monde. Nous essaierons d’obtenir les meilleurs résultats possibles. Je donnerai tout pour le collectif.
Pensez-vous qu’il sera important pour vous de performer rapidement et de montrer que vous avez votre place ?
Avec Clément Carisey, mon entraîneur, nous avons réussi à poser de bonnes bases l’année dernière. Cela avait bien fonctionné. C’était ce qui me manquait avant, avoir un suivi tout l’hiver pour me permettre d’être performant tout au long de la saison. Nous allons recommencer cette année, en augmentant un peu les volumes et en faisant des entraînements plus spécifiques, car ce n’est pas la même manière de courir que chez les Amateurs. Je veux voir jusqu’où je peux aller et je ferai tout à l’entraînement pour bien performer lors des courses.