Le champion olympique de VTT Pauline Ferrand-Prévot a commencé sa transition vers la route. La Française de 32 ans a retrouvé cette semaine ses nouvelles coéquipières. Visma | Louer un vélo dans le département course de l’équipe néerlandaise. Si elle ne pouvait pas dévoiler son programme, Pauline Ferrand-Prévôt a livré une interview à différents médias, où elle a abordé de nombreux sujets, entre son état actuel, ses ambitions pour le futur, ses nouveaux concurrents…
Vidéo – Pauline Ferrand-Prévot en conférence de presse
«Essayez de gagner le Tour de France»
Comment se sont passées vos vacances et votre retour à l’entraînement ?
La pause m’a fait du bien. Après les Jeux, j’étais très fatigué. Je suis heureuse d’avoir pu passer ce temps libre avec ma famille et mes proches. Et ici dans ma nouvelle équipe, je suis très heureux, il y a une bonne ambiance, comme une grande famille, mais toujours très organisée. Pour le moment ça va, j’espère que ça ne changera pas (sourire).
Pourquoi avoir choisi de reprendre la route ?
De toute façon, je ne voulais pas refaire du VTT avant les JO de 2028. Mais je n’étais pas non plus fatigué de rouler. J’ai gagné en expérience et en maturité. Trente-deux ans, c’est le bon âge, ce n’est pas trop vieux. C’était le moment de changer, d’ouvrir un nouveau chapitre de ma carrière. Mentalement, ce n’était pas difficile de quitter le VTT, car je suis très excité par ce que je veux faire.
Quels sont vos objectifs ?
J’ai signé pour trois ans. L’objectif principal est d’apprendre le plus possible, d’être vraiment le meilleur et de tenter de remporter le Tour de France.
“Je ne ferai pas de cyclo-cross”
Quel sera votre programme en 2025 ?
Ce qui est sûr, c’est que je ferai le Tour de France. Enfin, si je suis sélectionné (sourire). Sinon, pour le reste, je ne sais pas encore. Nous dévoilerons mon programme le 14 janvier. Je ne ferai pas de cyclo-cross. Il y a quelques courses que j’aimerais faire. J’ai gagné la Flèche wallonne en 2014, c’est un de mes meilleurs souvenirs. J’aimerais encore escalader le mur de Huy.
Qu’avez-vous pensé du parcours du Tour 2025, dévoilé il y a un mois ?
Déjà, j’étais content qu’il n’y ait pas d’étape de contre-la-montre. Je veux y aller étape par étape, et le contre-la-montre, la position aérodynamique, je dois encore travailler. Ce sera un peu plus facile sans cela. C’est un bon parcours pour moi, un mélange entre courtes et longues montées. Je sais sur quoi je dois travailler.
“Je n’étais pas assez bien, je n’ai aucune excuse…”
Sur quoi devez-vous travailler exactement ?
La formation est totalement différente. J’ai changé d’entraîneur, ça ne fait que deux ou trois semaines, je dois m’y habituer. D’après mes données de puissance, je sais que je peux être un bon cycliste sur route. C’est juste une question de temps. Je dois travailler avec mes coéquipiers, m’entraîner à courir en peloton, étudier les courses. Je sais que je peux performer un jour, mais je ne sais pas si je peux le faire dix jours de suite, dans une course par étapes. Pour cela, la nutrition est très importante. J’ai une excellente équipe pour ça. Ils ont gagné le Tour de France avec Jonas (Vingegaard), ils savent y faire.
Votre expérience aux Championnats du monde sur route à Zurich il y a deux mois (abandon) n’a pas été concluante…
Je n’étais pas assez bien, je n’ai aucune excuse. J’étais bien placé, mais peut-être pas assez efficace, car je me suis battu pour rester devant. J’étais fatigué après les Jeux olympiques. C’est une bonne leçon. J’ai appris bien plus que simplement rester assis devant ma télévision. Maintenant, je vois ce que je dois faire.
« C’est vrai que j’aime les Néerlandais… »
Vous êtes dans une équipe néerlandaise, votre compagnon (le cycliste Dylan van Baarle) est néerlandais, parlerez-vous bientôt néerlandais ?
Je commence mes cours la semaine prochaine, avec ma belle-soeur ! Pour l’instant, je ne connais que quelques mots, principalement sur la nourriture, comme « Frikadel ». C’est vrai que j’aime les Néerlandais. J’ai passé cinq ans au sein de l’équipe Rabobank, j’en garde de très bons souvenirs. C’est un environnement familial, mais on sait où on va. Voir Dylan heureux dans cette équipe, oui, ça m’a aidé dans ma décision.
Demi Vollering, Lotte Kopecky… quel regard portez-vous sur la génération qui domine aujourd’hui le cyclisme sur route ?
Vollering, Kopecky… c’est la référence. Ils sont inspirants, ce sont des athlètes qui ont envie et qui ne lâchent rien. Pour moi, c’est vraiment motivant de voir ce qu’ils ont fait ces dernières années. Ce sera une Source d’inspiration et de motivation pour tenter de les battre.