“Cela me donne vraiment des nuits blanches. J’ai du mal à l’accepter et je dors très mal», s’inquiétait déjà début octobre Simon Pellaud quant à l’incertitude de sa situation et l’approche de la fin de son contrat avec Tudor Pro Cyclisme. Près de deux mois plus tard, la situation ne s’est pas améliorée pour le globe-trotter suisse de 32 ans, qui a appris depuis qu’il n’était pas retenu par la ProTeam de Fabien Cancellara dans lequel il jouait depuis deux saisons. Une séparation qui a laissé des traces, d’autant que l’aventurier suisse n’a toujours pas trouvé de projet pour 2025. »J’ai compris que le projet changeait de taille et qu’il fallait laisser la place aux grands…», a-t-il regretté dans un entretien au média suisse Le matinen référence au recrutement de grands noms comme Marc Hirschi et Julian Alaphilippe.
Vidéo – Simon Pellaud a remporté le Tour de Bretagne l’année dernière
“Le World Tour ne me fait plus rêver… C’est de la folie, les nouvelles générations n’ont pas de vie”
Celui qui de son propre aveu «toujours humblement considéré comme un petit“J’ai eu du mal à me remettre de cette déception.”Il y a des moments où je vire à l’incompréhension. Ça m’a fait mal d’être expulsé parce que je ne m’y attendais pas. J’ai pris une petite claque. Et en même temps, je me sens libéré d’un poids. C’est 50-50. Je me sens encore un peu amer mais j’ai accepté mon sort. Je suis resté en bons termes avec Tudor. Jusqu’au bout, on m’a montré que mon travail et ma personnalité avaient été appréciés, que j’étais un élément important du groupe.», relativise-t-il encore, reconnaissant. La suite de l’aventure du vainqueur du Tour de Bretagne 2023 reste donc toujours en suspens, lui qui n’a reçu aucune offre concrète pour poursuivre sa carrière de coureur professionnel.
Une chose est sûre, son avenir ne se dessinera plus dans le WorldTour, l’élite cycliste ne correspondant plus au caractère et au style de vie de cet aventurier dans l’âme. “Le World Tour ne me fait plus rêver, je tire un trait dessus. Je me demande sincèrement si le cyclisme tel qu’il est devenu est viable à long terme. Le niveau, le tempo, les risques qu’on prend… C’est fou. Le quotidien qu’il faut mener pour exister dans l’élite ne me convient pas. Il y a tellement d’exigences qu’il n’y a de place pour rien d’autre que le vélo. Les nouvelles générations n’ont pas de vie. Je préfère évoluer plus bas mais être compétitif. Il me reste quelques belles années en moi. Je suis encore dans un âge d’or physiquement, je n’ai pas encore atteint mon plafond. Mon enthousiasme et ma passion pour l’évasion sont intacts, ainsi que ma motivation« . Il envisage idéalement la suite dans un environnement moins exigeant, où il pourrait allier route et gravel tout en développant son projet personnel. tour à vélo en Colombie.