Loris Rouiller a limité la casse. Venu à Troyes dans des conditions pas vraiment optimales, le Suisse a tout de même fait bonne figure en se classant 5ème samedi, mais aussi et surtout 2ème dimanche, seulement devant David Menut qui est actuellement au neuvième rang de la Coupe de France de cyclo-cross. croix. DirectVélo a profité de sa présence dans l’Aube pour faire le point avec l’athlète de 24 ans, membre de la formation Heizomat p/b Herrmann.
DirectVelo : Commençons ce débrief par le test de samedi. On ne vous a pas vu au meilleur de sa forme lors de cette première manche du week-end…
Loris Rouiller : Non, je n’étais pas génial. J’ai fait une course solide malgré tout. Dans ma tête, je n’y étais pas totalement. Cela arrive, je suis humain. J’ai commis deux erreurs dans le dernier tour. Honnêtement, je n’avais pas les capacités, ni physiques ni mentales, pour espérer faire mieux. J’ai dû me contenter de la cinquième place. Les circonstances personnelles ont rendu les choses compliquées ces derniers temps. En particulier, je suis tombé malade, mais ce ne sont pas des excuses. Même s’il était en grande forme, David (Menut) était au top. Mais c’est vrai que je n’étais pas à 100%. De plus, j’en ai profité pour faire de nouveaux essais dans la boue, avec d’autres pressions de pneus, mais on s’est un peu trompé avec le staff. Tout cela combiné, je n’ai pas pu réaliser ma meilleure course.
“LE SCÉNARIO N’ÉTAIT PAS IDÉAL”
Mais vous êtes monté sur le box ce dimanche et avez immédiatement pris la course dans le bon sens !
(Joshua) Dubau a pris les devants. J’ai senti qu’il était au complet donc j’ai avancé sur une partie technique. J’ai fait le trou en premier. Le scénario n’était pas idéal. Je n’avais pas mes meilleures sensations donc écarter des gars comme Clément Venturini, un super pilote, ou David Menut, qui est en grande forme, ce n’est pas facile. J’ai quand même fait le boulot jusqu’à l’avant-dernier tour puis je me suis fait reprendre. David est finalement revenu en fin de course. J’ai commis une ou deux erreurs techniques qui m’ont fait perdre la roue. Il fallait quand même rester lucide pour conserver la 2ème place, même si seule la victoire compte et réaliser 2 ou 3 c’est pareil. Je suis quand même content de faire du 2. Ne pas être à 100 %, être malade, ça fait quand même du bien de faire du 5 et du 2. C’est mon neuvième podium de la saison, avec cinq victoires. Cela a été une excellente saison jusqu’à présent.
Vous aviez gagné deux fois à Troyes par le passé…
J’adore le parcours, c’est pourquoi je suis venu ici car évidemment j’avais le choix et j’aurais pu courir à Anvers (en Coupe du monde, NDLR). J’adore l’ambiance ici en France, je prends toujours beaucoup de plaisir sur ce circuit. Compte tenu de ma condition physique, si j’avais participé à une autre course, cela aurait été encore plus dur mentalement. Là, j’ai quand même pu m’amuser, malgré tout. Je me suis amusé à courir devant et à essayer de jouer le double ou rien. C’était un bon essai.
«J’AI BESOIN DE RESPIRER»
Comment avez-vous trouvé le niveau ce week-end ?
David (Menut) a franchi un cap. Il a moins de pression, il n’avait jamais gagné jusque-là… Il s’amuse et ça marche. C’est un coureur très fort techniquement, il possède également de grandes capacités physiques. Quand tout est mis en place, on voit que ça marche. J’ai aussi été surpris par Tony Périou et Timothé Gabriel hier. Je leur tire mon chapeau. J’ai clairement eu du mal à suivre les parties roulantes, elles avaient beaucoup de force.
Quelle sera la prochaine étape pour vous ?
J’ai besoin de souffler en ce moment. Je n’irai pas à Dublin. Je vais prendre le temps de bien travailler à l’entraînement, à l’entraînement, et je débuterai la Coupe du monde à Namur.
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