l’essentiel
En quittant Cauterets pour revenir au même point, Bernard Pucheu-Planté a réalisé ce qu’il appelle la « route thermale », c’est-à-dire reliant toutes les stations thermales des Hautes-Pyrénées, d’un seul coup, à pied et à vélo.
Bernard Pucheu-Planté n’en est pas à son coup d’essai. Le Cautérésien de 59 ans est habitué à relever des défis sportifs de grande endurance. Comme la fois où il a parcouru 400 km à vélo et à pied, de Tarbes à Lourdes en passant par les Pyrénées centrales, sur les traces du cycliste pyrénéen Georges Ledormeur… « Je suis passionné d’endurance longue distance, avoue-t-il. Je fais beaucoup de vélo, de VTT, de triathlons longue distance, etc. Et j’ai aussi une deuxième passion : la géographie du fleuve. D’ailleurs, c’est pour ça que j’habite Cauterets… C’est tout. est quelque chose qui m’anime, qui me calme aussi et qui me donne le désir de m’élever.
Ainsi, pour son nouveau défi sportif, Bernard a décidé d’allier ses deux passions avec une expérience physique d’endurance basée sur la géographie naturelle et thermale des Hautes-Pyrénées. « Dans le département, il y a 7 stations thermales (Cauterets, Argelès, Bagnères, St Lary, Capvern, Luz et Barèges). Mon idée était donc d’établir un parcours, à réaliser à pied et à vélo, afin de permettre à tous de se connecter sans s’arrêter. Et j’ai aussi décidé de passer par Luchon… » Soit une boucle totale de 330 km, dont environ 8 000 m de dénivelé. du dénivelé avec 9 cols et un sommet à franchir !
L’histoire du voyage
Jeudi 31 octobre dernier, il était 10 heures du matin lorsque Bernard s’est élancé de l’esplanade des œufs de Cauterets, qui est aussi son point d’arrivée. Il part à pied (courir et marcher) jusqu’au Col du Lisey et au Soum des Aulhères afin de descendre jusqu’à la station Luz Ardiden. Il y retrouve Marc Bruning, le directeur du Bureau départemental des sports, qui accepte de l’encadrer notamment pour assurer son ravitaillement tout au long du trajet. En enfourchant son vélo pour attaquer le col du Tourmalet (depuis Luz), Bernard entame alors la deuxième étape de son défi : « Là, c’est violent pour les jambes. Mais j’ai eu de la chance que ça ait marché. ça s’est bien passé… »
Le Tourmalet franchi à 17 heures, le Cauterésien s’attaque ensuite à la Hourquette d’Ancizan. La nuit maintenant : « Descendre un col la nuit n’est pas amusant. Il faut être très prudent. » Après avoir passé Saint-Lary, il rejoint Luchon aux coups de minuit via le col de Peyresourde, loin d’être le moment le plus agréable : « Il y a du froid et de la fatigue en ce moment. C’est la pagaille dans la tête, je ne suis pas loin d’abandonner ».
Mais Bernard s’accroche, le parcours se veut plus facile jusqu’à Capvern puis Bagnères via le col des Palomières et Argelès-Gazost via le col de Lingous. Il était alors 9 heures, soit près de 24 heures après le départ, lorsqu’il commença la remontée dans le Val d’Azun pour rejoindre le Col des Bordères puis le Lac d’Estaing, atteint vers 13h30 un gros ravitaillement, il est temps de démarrer la 3ème étape du voyage, toujours à pied. De passage par le col d’Ilhéou, il arrive finalement à Cauterets à 19 heures, soit 33 heures après son départ… « Quand j’arrive sur l’esplanade des œufs, c’est la classe », sourit le Cauterésien. «C’est vraiment un endroit magique que j’adore.»
A presque 60 ans, Bernard a réussi à boucler son incroyable parcours de la « route thermale ». Et nul doute qu’il relèvera de nouveaux défis d’endurance à l’avenir…