Marc Hirschi peut revisiter l’histoire

Marc Hirschi peut revisiter l’histoire
Marc Hirschi peut revisiter l’histoire

Dans l’histoire du cyclisme, la Suisse est la cinquième nation la plus récompensée aux Championnats du monde, derrière les mammouths que sont l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et la France. Mais depuis les premiers Mondiaux disputés en 1921 à Copenhague (une course amateur, sous forme de contre-la-montre) et la première épreuve sur route six ans plus tard, le peloton n’a cessé de s’internationaliser.

Ainsi, les médailles ont eu logiquement tendance à se raréfier pour l’équipe qui s’appelle désormais Swiss Cycling, là encore un nom internationalisé. Le dernier sacre planétaire pour un Suisse ? Celle d’Oscar Camenzind, à Valkenburg en 1998. 1998 ? C’est l’année de naissance de Marc Hirschi, le dernier médaillé suisse en Coupe du monde. C’était en 2020 à Imola, le Championnat du monde italien qui remplaçait la fête prévue en Valais et annulée pour cause de Covid. Chance? Toute la Suisse espère que ce ne sera pas le cas.

Le retour de la plus belle course du calendrier – celle qui permet à son vainqueur de défiler pendant un an dans un maillot irisé du plus bel effet – pour la première fois en Suisse depuis Mendrisio 2009 est peut-être l’heure de la revanche. Car le Bernois Marc Hirschi est dans la forme de sa vie et il n’y a sans doute que lui, dans le peloton, pour contrecarrer les plans de son équipier au sein du Team UAE Tadej Pogacar, favori ultime, ou de monstres comme le double champion olympique belge. Remco Evenepoel et le tenant du titre néerlandais Mathieu van der Poel.

“Dimanche pourrait être son jour”, a déclaré Pogacar lui-même avant cette rare confrontation avec celui qui est son coéquipier le reste de l’année. C’est déjà un grand coureur, mais aussi un bon gars. Nous, dans l’équipe, l’aimons et c’est triste qu’il ait choisi de poursuivre sa carrière chez Tudor. Je pense qu’il sera également l’un des favoris pour la Coupe du monde dimanche. Nous avons une excellente relation, mais nous n’avons pas souvent couru ensemble, finalement.

De là à voir une coalition émirienne se mettre en place dimanche, il y a un pas que les Bernois ne franchissent pas : « Nous n’avons pas beaucoup parlé de cette course en interne. Peut-être que courir avec des coéquipiers réguliers nous permettra de coopérer un peu plus ensemble et de mieux communiquer, mais c’est tout… »

Le Suisse a participé la semaine dernière au Tour du Luxembourg dont certaines étapes ressemblaient un peu à ce qu’il retrouvera ce dimanche à Zurich. Le futur coureur de l’équipe Tudor dirigée par Fabian Cancellara s’est ensuite envolé pour Majorque, afin de s’éloigner de la pression zurichoise et de se vider un peu la tête, avant d’aborder l’un des objectifs majeurs de sa encore jeune carrière (il est 26 ans).

“Tadej sera le grand favori, avec Mathieu van der Poel et Remco Evenepoel juste derrière”, a expliqué samedi matin celui qui a gagné cinq fois de suite cet été, dont une victoire qui a marqué la très cotée Clásica de San Sebastian. . Moi? C’est bien que d’autres me classent parmi les gagnants potentiels. Cela donne un regain de motivation supplémentaire.

Swiss Cycling a voulu éviter à Marc Hirschi de parler du contexte actuel lourd et on peut facilement le comprendre. “La forme est bonne, les jambes aussi”, a conclu le Bernois lors d’une courte conférence de presse donnée en ligne. Mais les Mondiaux sont tellement durs et c’est quelque chose de différent de ce que nous connaissons toute l’année. Il est difficile de dire comment cela va se passer, mais je m’attends à une course très ouverte.

 
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