« PFP » électrise le duel Kopecky-Vollering

« PFP » électrise le duel Kopecky-Vollering
« PFP » électrise le duel Kopecky-Vollering

La Néerlandaise Demi Vollering et la Belge Lotte Kopecky s’avancent comme favorites pour les Championnats du monde de cyclisme sur route samedi à Zurich, mais la France compte bien brouiller les cartes avec le retour de Pauline Ferrand-Prévot qui électrise le peloton.

Sur le papier, le parcours exigeant – 2 400 m de dénivelé sur 154 km dont quatre tours d’un circuit final de 27 km – va comme un gant aux deux équipiers de l’équipe SD Worx qui avaient déjà dominé les débats l’an dernier à Glasgow, où Kopecky s’est imposé devant Vollering. Tous deux sont à la tête de sélections redoutables et respirent la santé en ce moment.

Le Belge vient de remporter le Tour de Romandie et Vollering, qui adore ce genre de piste bosselée comme le prouve ses deux triomphes à Liège-Bastogne-Liège, reste à la deuxième place du contre-la-montre des Mondiaux dimanche dernier derrière l’Australienne Grace Brown.

Avec la Polonaise Kasia Niewiadoma, vainqueur du Tour de France en août, ils s’annoncent comme les principaux prétendants au maillot arc-en-ciel. Mais plusieurs facteurs peuvent perturber le jeu, à commencer par la pluie qui est annoncée et qui pourrait rendre dangereux un parcours sinueux truffé de descentes délicates, comme le montre malheureusement le grave accident d’une jeune coureuse suisse, Muriel Furrer, décédée vendredi après une chute le jour même. avant dans la course junior.

Et puis il y a Pauline Ferrand-Prévot, l’une des plus grandes cyclistes de tous les temps, championne du monde quinze fois dans quatre disciplines cyclistes différentes (route en 2014, VTT, cyclo-cross et gravel), dont le retour fait le grand attrait de ces Championnats du monde.

Devenue enfin championne olympique cet été de VTT, la Française a décidé, à 32 ans, de reprendre la route pour remporter le Tour de France dans les trois prochaines années avec l’équipe cycliste Visma-Lease.

– « On va essayer des choses » –

Beaucoup pensent qu’elle a plus que les moyens et si elle prévient qu’il lui faudra sans doute un peu de temps pour reprendre ses marques, sa simple présence à Zurich, décidée au dernier moment, pourrait bouleverser la donne.

« Tout le monde a peur de ce que Pauline peut faire samedi, ça amène beaucoup d’incertitude avec l’adversité », se réjouit le sélectionneur de l’équipe de France, Paul Brousse.

Avec « PFP », la France avance encore d’un cran dans la hiérarchie alors qu’elle peut déjà compter sur un groupe très solide, comprenant notamment trois coureuses qui ont terminé dans le Top 10 du dernier Tour de France avec la grimpeuse Evita Muzic, 4ème, Cédrine. Kerbaol, 6ème, et la leader historique Juliette Labous, 9ème malgré un Covid.

« En termes de densité, nous n’avons jamais eu une équipe de France aussi forte auparavant. Cela donne beaucoup d’émulation et de stimulation. On sait qu’on peut jouer, on va tenter des choses”, promet Paul Brousse.

Les Bleues rêvent ouvertement d’un onzième titre mondial, le premier depuis Ferrand-Prévot en 2014 à Ponferrada en Espagne, en misant sur le « collectif » dans lequel émerge notamment Evita Muzic. Non sélectionnée pour les JO, la coureuse FDJ-Suez ambitionne de « décrocher ce maillot arc-en-ciel de championne du monde » sur un circuit qui « lui va très bien ».

« PFP » promet de se mettre « au service de l’équipe », sachant que, selon les circonstances, elle pourrait aussi avoir sa carte à jouer.

« J’ai fait un stage en altitude en Andorre pendant cinq semaines, je me suis bien préparé pour cet événement. En termes de watts, je pense que je suis parmi les meilleurs », pointe la Rémoise en guise d’avertissement.

jk/dar

 
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