philosophie offensive, bluff, collectif…Comment Thomas Voeckler (re)fait gagner la

philosophie offensive, bluff, collectif…Comment Thomas Voeckler (re)fait gagner la
philosophie offensive, bluff, collectif…Comment Thomas Voeckler (re)fait gagner la France

Sous les ordres de Thomas Voeckler, l’équipe de vise ce dimanche un nouveau maillot arc-en-ciel aux Championnats du monde à Zurich (Suisse).

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis que Thomas Voeckler en a pris les rênes à l’été 2019, l’équipe de France cycliste masculine s’est imposée comme l’une des meilleures nations de la planète, en remportant dix médailles – dont deux aux derniers Jeux olympiques. , à domicile – et trois titres glanés, un Championnat d’Europe en 2023 avec Christophe Laporte, et surtout deux Championnats du monde – que la France n’avait plus remportés depuis 1997 ! – en 2020 et 2021 avec l’inévitable Julian Alaphilippe. Avant, peut-être, d’en ajouter une autre à son palmarès, ce dimanche, sur le difficile circuit de Zürich (Suisse).

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Il a imprimé sa patte

Ces succès – tant les victoires que les podiums – les Bleus les doivent en (grande) partie à l’ancien « favori » du public français qui a vite su apposer son empreinte sur la sélection française, la façonnant (un peu) dans son image. C’est-à-dire en le rendant (encore) plus offensif qu’il ne l’était, par exemple, sous les ordres de Cyrille Guimard. “Lorsque j’ai pris ce poste en 2019, mon ambition était simple : transposer ma façon de faire, lorsque j’étais pilote, au vélo d’aujourd’hui.expliqué à Ouest de la France cette semaine celui qui a porté le maillot jaune du Tour de France en 2004 et 2011. Faire comprendre ma vision du cyclisme en fonction des forces en présence. Je veux garder cet état d’esprit, à savoir l’offensif. Cela ne fonctionne pas toujours, mais cela fonctionne parce que vous essayez. Prendre le risque de perdre pour gagner, tout en restant cohérent et pas seulement pour frimer.»

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Essayer est devenu la marque de fabrique de cette équipe de France. Avec l’ancien combattant à leur tête, les Bleus s’impliquent davantage dans la course, et n’hésitent pas à prendre les choses en main de loin, à se lancer dans les attaques. a priori superflu, à anticiper… ou à rester longtemps passif, envers et contre tout, comme les derniers JO de Paris. Décidément, Thomas Voeckler aime et sait surprendre. Il est adepte de l’art du contrepoids. Un peu, comme lorsqu’il était coureur et qu’il exagérait volontairement ses grimaces pour tromper ses adversaires. Il est presque prêt à tout pour gagner la bataille stratégique. “Thomas est un stratège, il va jouer avec les autres. Le meilleur exemple, c’est lorsqu’il accueille ses coureurs en slip de bain devant les photographes lors des Mondiaux 2021 en Belgique. Si Julian Alaphilippe fait partie des favoris, avec son maillot de bain il fait croire que la France est une petite équipe et qu’ils sont là en vacances.a rappelé Jean-René Bernaudeau, son ex-manager, dans une interview accordée à Eurosport . C’est calculé. Et c’est efficace.

Un plan… mais aussi une adaptation

Et comme tout bon stratège, Thomas Voeckler prépare minutieusement chaque échéance. Il analyse soigneusement l’itinéraire, va le repérer – quand il le peut –, réfléchit longuement à la meilleure stratégie à adopter et… à son choix. En effet, il est essentiel que les coureurs choisis aillent tous, sans exception, dans le même sens, qu’ils se consacrent à la même cause : l’équipe de France. C’est d’autant plus difficile que les championnats d’Europe et du monde se jouent sans écouteurs. “C’est déstabilisant pour eux, car on se retrouve en sélection avec des coureurs qui ne sont pas dans la même équipe le reste de l’année, et en plus, il n’y a pas de casque. C’est la même chose pour tout le monde. Là, l’état d’esprit du groupe est plus important que le sens tactique. On établit toujours un plan A, un plan B, un plan C et on se retrouve avec un plan F à la fin… C’est là qu’il faut savoir s’adapter», a-t-il indiqué à Ouest de la France.

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Avant d’ajouter : «Il faut un groupe qui comprend cette adaptabilité, avec des gars capables de prendre des décisions et d’autres qui suivront ceux qui prennent les décisions.» Et si de temps en temps cela ne fonctionne pas comme espéré – par exemple à Glasgow, lors des Championnats du monde 2023 – l’état d’esprit des coureurs sélectionnés est toujours irréprochable. On a eu un autre exemple marquant cet été, aux Jeux olympiques, où Christophe Laporte a parfaitement protégé Valentin Madouas, et où Julian Alaphilippe, cité parmi les favoris, a su sacrifier ses ambitions personnelles pour ses coéquipiers. C’est ce collectif, ce sens du sacrifice, qui fait aussi la force des Bleus. “Il y a la fierté d’être en équipe de France, de vivre quelque chose. Les gars qui ont aidé ‘Bebe’ (Cosnefroy) à décrocher une médaille de bronze à Trente, ou à Imola, Louvain avec Julian, ce n’est pas de l’argent sur un compte en banque, mais une aventure humaine dont ils se souviendront »a assuré à Thomas Voeckler Ouest de la France. Espérons qu’ils créeront de nouveaux souvenirs formidables ce dimanche.

 
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