Quel avenir pour le football français ? La commission d'enquête du Sénat sur la financiarisation du football a usé jeudi de ses pouvoirs de contrôle en se rendant dans les locaux de la LFP, a-t-elle annoncé deux jours après la réélection de Vincent Labrune à sa présidence. Facilement réélu à la tête du football professionnel français malgré d'importants bouleversements ces derniers mois, notamment sur le sujet des droits audiovisuels, le président de la LFP continue de faire face à la vigilance du Sénat.
A l'image de leur visite au siège de l'instance ce jeudi matin, les sénateurs Michel Savin, rapporteur d'enquête, et Laurent Lafon, président de la mission d'information, multiplient les auditions. Alors que le rapport devrait être dévoilé d'ici à la fin octobre, d'autres auditions sont prévues, notamment celles de DAZN et beIN Sports, les diffuseurs du championnat et de Cyril Linette, candidat défait à la présidence de la LFP face à Vincent Labrune. Et Nasser Al-Khelaïfi alors ? « Ce n'est pas interdit », répond Michel Savin.
« Qui est celui qui est autour de la table ? »
Le président du PSG est un acteur très influent du football français, notamment à travers ses multiples fonctions, dont celle de patron de beIN Media Group, qui détient une partie des droits TV de la Ligue 1 et la totalité des droits de la Ligue 2. « Quand certaines décisions sont prises par la Ligue, le président du PSG n’y participe pas. Cela pose question, note le sénateur. On verra à l’issue de l’audition de beIN. En fonction de la situation, on jugera s’il est nécessaire de compléter notre travail par une audition du président du PSG. » Et Michel Savin de s’interroger : « Mais qui est autour de la table ? Le président du PSG ? De beIN ? Du Qatar ? Cela devient plus politique. »
Article original publié sur RMC Sport
