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A Lannilis, le producteur de volailles Savel veut retrouver ses volumes d’avant la crise covid

« Savel reste une entreprise familiale à 70 % ! », insiste Éric Lefeuvre, directeur général de Savel (470 salariés, 150 M€ de chiffre d’affaires en 2024). Mardi 12 novembre 2024, la société de découpe et de distribution de volailles Lannilis a annoncé une restructuration de son capital avec l’entrée d’Unexo et Unigrains. « Pour des raisons personnelles, Caroline Léon souhaitait céder ses actions et Julien Léon, la moitié des siennes. Savel ne pouvait pas absorber seule cette opération », poursuit le PDG.

Renforcer le conseil d’administration

Leur frère et président de l’entreprise, Marc Léon, a donc décidé de cette ouverture de capital. « Cela nous permet également de renforcer notre conseil d’administration avec deux experts de la finance et de l’agroalimentaire. Nous étions déjà en contact avec Unigrains notamment, donc nous les connaissions », poursuit Éric Lefeuvre.

Après les acquisitions de Toque Bretonne en 2023 et de Béziau en juin dernier, le groupe finistérien reste « à l’écoute » de nouvelles croissances externes. Très présente également à l’export (50% de son chiffre d’affaires), Savel souhaite aujourd’hui se renforcer dans les pays où elle est déjà présente en Europe, un peu en Asie et au Moyen-Orient. “De toute façon, aujourd’hui, la Russie et les Etats-Unis sont morts”, constate le dirigeant.

Si les dirigeants, et sans doute leurs 85 éleveurs intégrés, gardent un oeil sur l’accord du Mercosur, qui suscite la colère des agriculteurs, ils ne s’inquiètent pas spécialement pour leurs produits. « Je pense que cela affectera particulièrement le poulet blanc. De notre côté, même si l’inflation a affecté la consommation de produits comme la pintade, mais aussi le label rouge ou le bio, nous travaillons avec la grande distribution pour qu’ils trouvent de la place dans les rayons. »

Diversification de ses produits

Savel va désormais s’efforcer de revenir à ses volumes de 2019, avant covid. L’entreprise est présente sur des marchés de niche, avec des volailles de longue croissance : poulet jaune, coquelets, pintade, dinde. Celles-ci sont, pour la plupart, sur une bonne dynamique.

« 80 % de nos clients sont dans la restauration collective ou commerciale (restaurants scolaires, d’entreprise…). Avec le rachat de Béziau, nous avons également élargi notre offre avec des produits élaborés et portionnables avec précision. Pour une cantine, il est plus facile de proposer une escalope de dinde qui peut faire 100 g ou 80 g qu’une cuisse de pintade », explique Éric Lefeuvre.


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