Santé publique France, souligne « la nécessité de garantir l’accès aux soins aux personnes nées à l’étranger et d’intensifier les actions de prévention à leur égard »
Environ 3 650 personnes ont été infectées par le VIH en France en 2023 (soit un taux d’incidence de 5,3 pour 100 000 habitants), et cette même année, près de 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité. Après avoir chuté en 2020, début de la crise du Covid, les découvertes de séropositivité ont progressé depuis.
VIH : entre sérophobie et grande détente
Plus de 40 ans après la découverte du VIH, l’épidémie est désormais contenue en France, mais elle n’est pas encore éradiquée : 200 000 personnes vivent avec le VIH, dont 24 000 ignorent leur infection. Grâce aux progrès thérapeutiques, les personnes séropositives sous traitement ont une espérance de vie comparable à celle des personnes séronégatives. Ils ne transmettent plus le VIH, même lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif. Pourtant, selon l’enquête 2024 de l’association AIDES, les trois quarts des Français (77%) le pensent toujours. De plus, un quart (24%) ignorent qu’une personne séropositive sous traitement peut avoir une espérance de vie similaire à celle d’une personne séronégative.
En 2023, cette « augmentation touche particulièrement les personnes nées à l’étranger, notamment les femmes infectées lors de rapports hétérosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » (HSH), observe Santé publique France, soulignant « la nécessité de garantir aux personnes nées à l’étranger l’accès aux soins et aux soins ». intensifier les actions préventives à leur égard.
En baisse de 10% en dix ans
Cependant, si l’on considère l’ensemble de la période 2012-2023, le nombre de découvertes du VIH a diminué de 10 %. Cette diminution à long terme est plus marquée chez les homosexuels nés en France, notamment via « un recours plus fréquent au dépistage ». […] permettant un traitement plus rapide des personnes séropositives, et par le recours à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour certaines d’entre elles », selon l’agence. Mais les diagnostics tardifs restent fréquents (43 % des découvertes en 2023), représentant une perte de possibilité de soins et un risque de transmission du VIH aux partenaires avant de commencer un traitement antirétroviral.
Au niveau régional, l’épidémie de VIH reste marquée par « une situation particulièrement préoccupante en Guyane, et dans une moindre mesure à Mayotte, aux Antilles et en Île-de-France », note Santé publique France. Toujours en 2023, le nombre de personnes diagnostiquées avec l’une des principales infections bactériennes sexuellement transmissibles, Chlamydia trachomatis (55 500), gonorrhée (23 000) et syphilis (5 800), a augmenté, comme depuis plusieurs années.
Santé sexuelle : les 18-35 ans de moins en moins informés sur les MST
Ce mercredi 4 septembre est la Journée mondiale de la santé sexuelle. Et, en la matière, la tendance est inquiétante. La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé alertait sur la baisse de l’utilisation du préservatif dans le monde chez les adolescents de 15 ans. Et en France ? Une étude de l’institut de sondage Harris Interactive pour le Syndicat national des dermatologues-vénérologues (SNDV) révèle une baisse du niveau de connaissance des jeunes adultes sur les maladies sexuellement transmissibles depuis 2016.
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