ALAIN JOCARD / AFP
Michel Barnier et Bruno Retailleau le 1er octobre 2024 à l’Assemblée nationale.
POLITIQUE – Comme un air de recadrage. Face aux députés de l’Assemblée nationale ce mardi 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier a rappelé la nécessité de “respecter l’État de droit”. Une phrase qui n’est pas passée inaperçue dans sa déclaration de politique générale, alors que son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait provoqué un tollé deux jours plus tôt en jugeant qu’elle n’était pas « ni intangible, ni sacré ».
« La fermeté de la politique pénale, que réclament les Français, est indissociable du respect de l’État de droit et des principes d’indépendance et d’impartialité de la justice, auxquels je suis personnellement profondément et définitivement attaché »a indiqué le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale.
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Près du JDDBruno Retailleau avait estimé, en référence notamment à l’affaire du meurtre aux Philippines : « L’État de droit n’est ni intangible ni sacré. C’est un ensemble de règles, une hiérarchie de normes, un contrôle judiciaire, une séparation des pouvoirs. Mais la Source de l’État de droit, c’est la démocratie, c’est le peuple souverain. »
« Impensable de remettre en cause l’Etat de droit »
Selon le site gouvernemental Vie publique, l’État de droit repose sur trois piliers : le respect de la hiérarchie des normes, l’égalité des citoyens devant la loi et l’instauration de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. . Son interpellation par Bruno Retailleau a donc fait réagir même les députés du camp présidentiel, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet affirmant « assez inquiet ». « L’État de droit est fondamental, ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas changer la loi »plus « il ne faut pas toucher à l’Etat de droit et il faut même le renforcer »s’en est également pris sur franceinfo au premier magistrat de France, le procureur général près la Cour de cassation Rémy Heitz.
Quelques heures avant le discours de politique générale, le ministre de l’Intérieur a publié un communiqué pour dénoncer « faux débats »s’assurer que «bBien entendu, il ne peut y avoir de démocratie sans État de droit.
Matignon n’avait pas encore officiellement réagi au départ du locataire de Beauvau. Mais lors du Conseil des ministres de ce mardi matin, le Premier ministre “a rappelé son attachement intangible à l’Etat de droit”a rapporté la porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon. « Il est impensable de remettre en cause (l’État de droit) ne serait-ce que d’un centimètre », « c’est le cadre (que Michel Barnier) a fixé et qu’il continuera de fixer à l’ensemble du gouvernement »a-t-elle ajouté.
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