comment les hôpitaux parisiens ont été reconstruits après la crise du Covid-19

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Après plusieurs années de criseles hôpitaux de Paris et d’Île-de-France sortent la tête de l’eau. Quelques semaines après la rentrée scolaire et à l’aube d’un débat parlementaire explosif sur le budget 2025, le directeur général de Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (APHP), Nicolas Revel, s’est entretenu avec La Tribune dimanche dans une interview diffusée ce dimanche 29 septembre 2024 pour évoquer la lenteur reconstruction de l’établissement, le effets du plan lancé en 2023 et des futurs arbitrages en matière de dépenses publiques.

Des recrutements plus élevés que des départs

Car entre 2019 et 2022, les hôpitaux franciliens ont traversé une période particulièrement délicate. Fermetures massif lieuxdépart de soignantsdurcissement de climat sociall’AP-HP a payé les peaux brisées par le Covid-19. “Il a fallu arrêter l’hémorragie”, explique Nicolas Revel.

Pour ce faire, un plan a été lancé début 2023, quelques semaines après son arrivée à bord du navire à la place de Martin Hirsch. Selon le directeur, les effectifs ont augmenté plus qu’ils n’ont perdu. « Nous avons augmenté le recrutement d’infirmières en 25 % et réduit les départs de 28% », a-t-il déclaré. L’augmentation des effectifs soignants a de facto permis la réouverture “des centaines” de lits.

Pour parvenir à ces résultats, l’AP-HP a misé sur attraction. Le programme de bourses profite aux étudiants engagés au service de l’établissement. Les professionnels peuvent désormais bénéficier d’une prime de tutorat pour renforcer le suivi des stagiaires. Et 600 logements sont réservés au personnel. Ce chiffre devrait doubleur » en 2024, assure Nicolas Revel.

Qu’en est-il de la santé publique ?

Mais la santé publique pourrait subir de plein fouet les prochaines décisions budgétaires du gouvernement de Michel Barnier, dans le cadre du Projet de loi de finances de la Sécurité Sociale(PLFSS). Entre une réduction des dépenses publiques, une augmentation des impôts ou les deux, l’exécutif hésite sur la manière de répondre au creusement des déficits publics.

De son côté, le patron de l’AP-HP met en garde contre une « politique deavion», ce qui pourrait signifier une nouvelle réduction des effectifs et une détérioration des conditions de travail. Qualifiant l’hôpital public de « convalescent », il prône délibérément des mesures en faveur d’une « meilleure prévention et de meilleurs soins ».

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