le pharmacien de Versailles soupçonné d’avoir fraudé la CPAM à hauteur de 1,5 million d’euros
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le pharmacien de Versailles soupçonné d’avoir fraudé la CPAM à hauteur de 1,5 million d’euros

En quelques clics, ce professionnel de la santé faisait les poches du contribuable pour continuer à vivre au-dessus de ses moyens. Un pharmacien de 64 ans et sa compagne, âgée de 40 ans, ont été interpellés à Paris avant d’être conduits mardi au palais de justice de Versailles. Ils sont soupçonnés d’avoir organisé une vaste fraude à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) après avoir mis en œuvre une campagne de faux tests antigéniques pour un préjudice estimé à 1,5 million d’euros.

C’est le 28 août 2023 que la brigade de délinquance financière de la police judiciaire a été chargée de mener l’enquête suite à une plainte déposée par la CPAM contre le gérant d’une pharmacie de Versailles. Concrètement, le pharmacien suspecté aurait demandé des remboursements indus de tests antigéniques du Covid 19 pour une perte totale de 1,5 million d’euros. La méthode du fraudeur était étonnamment simple. « Il a présenté à la CPAM 2 196 factures électroniques fictives reprenant les identifiants de son prédécesseur à l’officine », explique une Source proche du dossier.

De plus, le professionnel de santé n’avait ni l’autorisation ni le personnel pour organiser une campagne de dépistage. Les autorités ont examiné ses comptes. Ils ont découvert que le professionnel de santé confondait allègrement la caisse de son entreprise avec sa poche. Le sexagénaire a transféré plus d’un million d’euros du compte bancaire de la pharmacie vers le sien et celui de sa compagne qui exerce comme notaire salarié. La carte bancaire de la pharmacie sert également à dépenser en produits de loisirs ou de luxe.

Le 11 octobre, la police a fait une descente à la « Pharmacie de Satory » et a arrêté le pratiquant et sa compagne. Les perquisitions ont permis la saisie de nombreux biens de luxe et de deux véhicules à leur domicile situé à Paris dans le 7e arrondissement. Lors de ses auditions, le suspect numéro un minimise l’ampleur de la fraude et sa responsabilité. Il confie qu’il est déprimé et cela expliquerait son comportement frauduleux.

Qu’a-t-il fait de tout cet argent ? « Une partie des fonds aurait servi à rembourser les dettes contractées pour le démarrage de son entreprise, mais aussi à maintenir son train de vie élevé », précise une Source proche du dossier. Sa moitié avoue avoir reçu 250 000 euros sur son compte. Elle soutient que son compagnon lui a dit qu’il lui était interdit d’exercer des activités bancaires. Le Groupe d’identification des avoirs criminels (GIAC) a exploré l’héritage de ce duo. La justice a saisi l’argent des comptes et de deux appartements estimés à 800 000 euros.

 
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