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Lyon en pointe pour détecter les successeurs potentiels du Covid-19 – .

L’information est passée un peu sous le radar, mais elle est importante. Si nous avons tous voulu oublier la douloureuse période du Covid-19 et ses confinements, rien n’indique qu’une telle pandémie ne se reproduira pas à l’avenir avec des conséquences différentes ou similaires.

Il s’agit donc de développer les outils ou organismes capables de détecter et de prévenir l’arrivée de nouveaux agents infectieux de type Covid-19.

Or, un tel outil se met en place à Lyon sous l’égide du pôle de compétitivité Lyon-Biopôle et d’un certain nombre d’industriels et d’acteurs de la santé, dont bioMérieux ou les HCL, etc.

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Collectivement, tous ces acteurs ont répondu à un appel à manifestation d’intérêt du gouvernement, dans le cadre du projet France Relance 2030.

“Pandémie silencieuse”

Pourtant, intitulé « Bio cluster européen en infectiologie BCF21 », ce projet, passé au crible d’un jury international, a été retenu.

Le projet lyonnais fait partie des cinq lauréats désignés. C’est le président de la République, Emmanuel Macron, qui l’a lui-même annoncé le 16 mai lors d’un déplacement à l’Institut Curie à Paris.

Deux objectifs principaux sont donc affichés, concernant les deux angoisses que l’on peut avoir en matière d’infectiologie dans le monde : la détection et la lutte contre les maladies infectieuses émergentes », façon Covid-19 ; mais aussi la lutte contre l’atroce résistance aux antibiotiques », le fait que les antibiotiques s’avèrent de moins en moins efficaces dans le monde. « Une pandémie silencieuse », explique Florence Agostino, la directrice générale de Lyonbiopôle, le pôle de compétitivité de dimension internationale qui est basé à Lyon et cheville ouvrière de ce projet.

Ce n’est pas un hasard si l’on retrouve Bruno Lina, l’un des scientifiques et chercheurs les plus avancés durant la pandémie de Covid-19, à la présidence du conseil d’administration de ce biocluster.

Selon lui, ce biocluster devrait s’avérer efficace pour répondre aux deux objectifs poursuivis car il associe à la fois la recherche académique de pointe à Lyon et les industriels de la santé : « travailler dans ce sens suppose de combiner les avantages d’une recherche amont forte et multisectorielle avec une capacité de réponse industrielle. »

260 millions d’euros

Une démarche qui devrait s’avérer d’autant plus efficace qu’elle est dotée de moyens importants. L’État s’est déjà engagé à investir 100 millions d’euros dans ce biocluster sur dix ans. Si l’on ajoute les autres sources de financement, celles des collectivités et des industriels de la santé « sur dix ans, ce sont près de 260 millions d’euros qui peuvent être mobilisés », se félicite Florence Agostino.

Ce biocluster, qui disposera d’une structure juridique propre, permettra de commander et d’orienter les besoins de financement dans les différents domaines de recherche concernés par la lutte contre les pathogènes émergents et la résistance aux antibiotiques.

“Ce biocluster peut espérer devenir opérationnel début 2024”, estime le directeur du pôle de compétitivité de Lyon.

Tous les outils pour mener à bien ses recherches seront mis en œuvre, dont l’Intelligence Artificielle (IA) et bien sûr la recherche de nouvelles thérapies.

Un lieu Totem

“Ce biocluster bénéficiera d’un lieu Totem”, assure également le directeur de Lyonbiopôle. Cela donnera une image concrète de la nouvelle ambition de l’infectiologie lyonnaise : être en première ligne pour qu’une nouvelle pandémie à la Covid-19 ne se reproduise plus…

Photo-Florence Agostino, PDG de Lyonbiopôle.

bioMérieux, Sanofi, Boehringer-Ingenheim, l’ensemble de l’écosystème régional associé à la lutte contre les maladies infectieuses, l’Université Claude Bernard Lyon 1, les Hospices Civils de Lyon, l’Institut Pasteur, l’Inserm-ANRS-MIE, l’APHP et l’Université Paris Cité , avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et des villes de Lyon et Grenoble.

 
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